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Les salariés Michelin à la découverte du Plus Grand Musée de France – Vannes

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LE PROJET

La Fondation d’Entreprise Michelin vous a proposé, ainsi qu’à sept autres sites industriels, de participer à la grande chasse au trésor du Plus Grand Musée de France. Plusieurs mois sont passés et nous voilà arrivés au vote ! Vous, salariés de Vannes, avez identifié 20 œuvres ayant besoin d’une restauration dans les alentours de l’usine. Vous avez à présent la lourde tâche de voter pour celle que vous voulez voir gagner.

L’œuvre obtenant le plus de voix bénéficiera d’un don de 10 000 € pour sa restauration, offert par la Fondation d’Entreprise Michelin. S’il s’avère que la restauration de votre premier choix est moins onéreuse que les 10 000 € donnés, l’œuvre arrivée en seconde position se verra offrir la somme restante.

RAPPEL DES règles du jeux

Les votes seront comptabilisés ainsi :

  • Les voix des salariés compteront pour 50% du résultat final
  • la voix de la Fondation d’Entreprise Michelin comptera pour 25%
  • La voix du conservateur des Beaux-Arts comptera pour 25%
  • En cas d’égalité, la Sauvegarde de l’Art Français tranchera

Attention, seules les adresses mail @michelin.com seront prises en compte. Enfin, les résultats du vote seront annoncés à la mi-avril.

Bon vote !

Horloges, Ambon

Située à 20kms à l’est de l’usine, Ambon est une charmante petite commune de 1 900 habitants. Avec son église et ses quatre chapelles, elle possède un patrimoine important que la municipalité entretient aux côtés de l’association Ambon Patrimoine.

Eglise saint-Cyr-et-Sainte-Julitte
Avec sa nef datant du début de l’époque romane (Xe siècle), son chœur du XVe siècle et son clocher avec sa flèche en ardoise, l’église est classée au titre des monuments historiques. Dominant le paysage alentour, l’église et ses horloges sont un marqueur du territoire depuis des siècles.

Les œuvres
Les horloges de l’église Saint-Cyr-et-Saint-Julitte ont été restaurées dans les années 60 avec un changement de cadran. Les horloges remontent vraisemblablement au début du XXe siècle.

La restauration
L’état actuel des horloges du clocher d’Ambon est très préoccupant. En effet, ces horloges présentent aujourd’hui de graves problèmes de lisibilité qui nécessitent une restauration du système électromécanique ainsi que des cadrans et de ses aiguilles très endommagés. De plus, il s’avère que le changement des cadrans d’autrefois n’a pas été respecté car les anciens cadrans étaient carrés mais avaient été remplacés par des cadrans circulaires vers 1960. Il devient impérieux, malgré une visite annuelle d’entretien par l’entreprise Bodet, que la restauration des cadrans se fasse dans la configuration d’avant 1960, c’est-à-dire cadrans carrés avec entourage chêne et de nouvelles aiguilles.

  • Titre : horloges
  • Matériaux : fonte et émail
  • Dimensions : 1M de diamètre
  • Date : inconnue, restaurée en 1960
  • Lieu de conservation : clocher de l'église d'Ambon (56)

Deux statues (Pietà et saint Jacques), Brec'h

Située à 25kms à l’ouest de l’usine, Brec’h est une commune de 6 630 habitants. Elle possède un patrimoine très riche et varié composé de neuf puits et fontaines, deux moulins, un pont romain, un écomusée, quatre calvaires et neufs édifices religieux.

La Chapelle Saint-Jacques

La municipalité fait preuve d’exemplarité et entretient soigneusement son patrimoine. Récemment, la chapelle Saint-Jacques a été restaurée avec brio. Situé à la limite du bourg dans un cadre verdoyant, il s’agit d’un charment petit édifice typiquement breton datant de la fin du Moyen Age. Afin de récompenser la méritante commune, M. Diego Mens, conservateur du Morbihan, leur a proposé d’héberger deux statues dont l’une représente saint Jacques. Elle sera ainsi à l’honneur dans un édifice dédié au même saint.

Les œuvres

Ces deux œuvres décoraient il y a quelques décennies la chapelle d’un manoir privé. Après la mort du dernier propriétaire et la vente de la demeure, les statues ont été remisées dans un grenier pendant 30 ans. Retrouvées récemment, la famille en a fait don au département, à la condition qu’elles soient restaurées et présentées de manière permanente. Jacques est représenté avec ses attributs traditionnels de pèlerin : long manteau et chapeau décoré d’une coquille Saint-Jacques. La seconde œuvre est une Piétà. Ce terme désigne la Vierge Marie éplorée recevant sur ses genoux le corps mort de son fils Jésus, tout juste descendu de la croix. Ces deux statues sont caractéristiques des productions de la fin du Moyen Age en Bretagne. Elles sont un témoignage précieux et émouvant de la piété populaire des gens de cette époque.

La restauration 

Les 30 ans passés dans l’humidité d’un grenier, oubliées de tous, ont fortement abîmé ces belles statues. Elles sont aujourd’hui en grand danger et nécessitent urgemment d’une restauration. Elles sont vermoulues, la peinture s’écaille à de nombreux endroits et a totalement disparu dans certaines zones. Saint Jacques a même perdu sa main droite. Le vote des collaborateurs Michelin permettrait de les sauver et de les transmettre aux générations futures.

  • Titre : Pietà ET saint Jacques
  • Artiste : anonyme
  • Type : sculptures en bois polychrome évidé au revers
  • Date : fin XVe ou début XVIe siècle
  • Lieu de conservation : chapelle Saint-Jacques, Brec'h

Deux statues (saint Clément et Vierge à l'enfant), Elven

Située à une quinzaine de kilomètres au nord-est de l’usine, Elven est une commune de 6 200 habitants. Connue pour la forteresse de Largoët et son imposant donjon octogonal, la ville possède cependant un riche patrimoine mobilier dans ses églises et chapelles.

La Chapelle Saint-Clément

Cette petite chapelle du XVe siècle, construite à l’écart de la ville, est dédiée à saint Clément, quatrième pape de la chrétienté. Elle a été bâtie sur un site gallo-romain dédié au dieu Mercure. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1973 et renferme des peintures murales contemporaines de sa construction.

Les œuvres

Les œuvres proposées sont deux statues polychromes du XVIe siècle représentant saint Clément et la Vierge. La Vierge est classée au titre des objets. Le saint Clément est ici représenté en évêque, mais sans son encre, son attribut traditionnel de martyr. Il est le patron des mariniers.

La restauration

Les deux œuvres sont en bois polychrome et ont subi les altérations liées au temps pour ce type de matériau très sensible. Elles doivent être traitées contre les insectes xylophages et protégées. La couleur d’origine a sans doute été renforcée par des restaurations plus récentes. Un diagnostic préalable permettrait de rendre à ces statues leurs couleurs originelles et de retirer les ajouts plus récents.

  • Titre : saint Clément ET Vierge à l'enfant
  • Artiste : anonyme
  • Type : statues en bois polychrome
  • Dimensions : ? ET 114x23x19 cm
  • Date : XVIe siècle
  • Lieu de conservation : chapelle Saint-Clément, Elven (56)

Camion de pompier, Gourin

Située à 90kms au nord-ouest de l’usine, Gourin est une commune de 25 000 habitants. Elle possède un patrimoine très riche et varié. Une association locale gère notamment un patrimoine atypique…

L’association

L’Association Départementale de Sauvegarde des Véhicules Anciens Roulants des sapeurs-pompiers du Morbihan (l’ADSVAR) est propriétaire de 27 camions anciens. Très méritante, l’association a restauré ces dernières années la quasi-totalité de sa flotte automobile. Aujourd’hui, presque tous les camions sont en état de fonctionnement et défilent régulièrement.

Un camion mythique

En 1993, l’ADSVAR fait une acquisition d’envergure : un ancien camion de pompier, le CCF lourd double cabine Berliet GLB 19 B 4×4. Ce véhicule a été construit en 1956 par l’entreprise française Berliet. Au début des années 50, les pompiers français ne sont armés que de « pompe à bras » pour combattre les incendies. L’entreprise Berliet met alors au point un véhicule ultra moderne équipé d’une citerne qui pourra faire face à des feux de forêt. Ce camion est construit sur nouveau châssis type GLB 5 4×4 et équipé d’une citerne de 3500 litres. La pompe entraînée par le moteur du camion permettait un débit de 60 m3/h. Il faut souligner la remarquable prise en compte par le département du Morbihan de la lutte contre les incendies avec l’achat en novembre 1956 de ce camion pour la caserne de Gourin. Cet engin est le tout premier de la série, il porte à ce titre gravé sur la plaque le numéro GLB 19b 4×4 BB 1. Le camion de Gourin est devenu mythique, Hachette Collection l’a reproduit à l’échelle 1/43 en 2019 dans le cadre de sa série « les véhicules, l’Histoire, les héros du feu ».

La restauration

Réformé après presque trente ans de loyaux services dans le Morbihan, le camion est alors acheté par un ostréiculteur qui l’abandonne dans un champ pendant une dizaine d’année. Bien que l’association l’ait mis à l’abri après son acquisition, le camion est aujourd’hui dans un état très préoccupant. Tout est à reprendre : la carrosserie, le moteur, le circuit électrique, les freins…Preuve de son importance, il a été protégé au titre des Monuments Historiques il y a quelques mois. L’association a besoin d’aide afin de faire de ce véhicule d’exception la pièce maitresse de sa collection. Que Michelin devienne le mécène de ce véhicule serait un amusant clin d’œil de l’histoire puisqu’à l’époque Berliet appartenait à Michelin…

  • Titre : camion de pompier
  • Fabricant : Berliet
  • Type : lourd double cabine Berliet GLB 19 b 4x4
  • Dimensions : 54x73 ET 47x72 cm
  • Date : 1956
  • Lieu de conservation : caserne de pompier, Gourin (56)
  • Protection : I.S.M.H en 2019

Gisant de Pierre Guillouzo, Languidic

Située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de l’usine, Languidic est une commune de 8 000 habitants. Elle possède un très riche patrimoine, avec notamment l’église Saint-Pierre et de très nombreuses chapelles réparties dans les hameaux alentours.

Le cimetière de Languidic

Situé en bordure du centre-ville, le cimetière de Languidic recèle quelques curiosités. Le gisant du curé du village, Pierre Guillouzo, en est une. Pour guérir un enfant timide ou ayant des difficultés d’élocutions, la légende veut que les parents y déposent un sachet de graines ou de cailloux après une prière.

L’oeuvre

Pierre Guillouzo fut curé de la paroisse de Languidic pendant près de 36 ans. À sa mort en février 1858, les habitants l’honorent en faisant édifier ce gisant au centre de leur cimetière. Très peu d’informations nous sont parvenues sur cette œuvre.

La restauration

La mairie souhaite remettre en état ce patrimoine mémoriel de la commune. La partie arrière du gisant est à consolider tandis que l’ensemble des joints sont à reprendre. La plaque funéraire doit également être reprise et redorée. Plus généralement, le gisant doit être nettoyé dans son ensemble après 160 années d’expositions aux intempéries.

 

 

 

  • Titre : gisant de pierre Guillouzo, curé de languidic
  • Artiste : anonyme
  • Type : gisant en pierre
  • Dimensions : inconnues
  • Date : 1858
  • Lieu de conservation : cimetière de Languidic

Christ en croix, Nostang

La Chapelle Saint-Cado
La chapelle Saint-Cado a été construite au lieu-dit Kergorh à Nostang. Elle est dédiée à Cado, saint légendaire né au VIe siècle au Pays-de-Galles. Il quitta son pays pour évangéliser les territoires autour de Vannes. Son culte est très répandu en Bretagne où de nombreux édifices portent son nom. Aujourd’hui encore, un pardon annuel y est organisé. Une association très méritante se bat pour la restauration de l’édifice et de ce qu’il contient. En effet, la chapelle possède un fort beau mobilier composé de retable et de statues anciennes.
L’oeuvre
On pouvait y admirer il y a quelques mois encore un christ en croix décorant la poutre de gloire de l’église. Il s’agit de la poutre qui sépare la nef du chœur. La charpente étant en trop mauvais état, la sculpture a du être déposée. Jésus porte un simple morceau de tissus autour de sa taille et une couronne d’épine. Une auréole surplombe sa tête. L’artiste a pris le soin de sculpter délicatement la chevelure, la barbe et les moustaches du christ. L’œuvre est très expressive, l’on remarque la bouche du Christ mourant entrouverte, du sang dégouline de son flanc et de ses mains percés. C’est une sculpture remarquable et rare pour un christ en croix, datée de la fin du Moyen Age, il faut absolument la sauver.
La restauration
En effet, la couche picturale est extrêmement fragile : elle se soulève et de gros écaillages et lacunes sont à déplorer. L’assemblage des différentes pièces de bois est précaire car le bois est menacé par les insectes. Des restaurations maladroites ont été menées au siècle dernier, plutôt que de sauver l’œuvre, elles l’ont plutôt dégradée. Le restaurateur devra donc retirer les ajouts malheureux de ses prédécesseurs. Le chantier de la charpente étant programmé pour 2021, il faut espérer que le christ puisse à son tour bénéficier d’une restauration. Il pourrait alors réintégrer sa place d’origine, sur la poutre de gloire, où tout le monde pourra l’admirer.
  • Titre: Christ en croix
  • Artiste : anonyme
  • Type : Bois polychrome
  • Dimensions : croix : 176x83x3,5cm christ : 74x69x11cm
  • Date : XVe siècle
  • Lieu de conservation : chapelle Saint-Cado, Nostang (56)
  • Protection : I.S.M.H

Paire de tableaux, Plouhinec

Située à 43 kms à l’ouest de l’usine, Plouhinec est une commune de plus de 3000 habitants. La ville possède un très riche patrimoine composé de sites préhistoriques et antiques, deux églises, quatre chapelles, quatre calvaires et un pont. L’église Notre-Dame-de-Grâce possède un patrimoine mobilier très important. Six œuvres d’art conservées dans cette église vous sont proposées dans le cadre de cette chasse au trésor.

L’éducation de la vierge
Le thème de « L’éducation de la Vierge », apparait au Moyen-Âge et se répand à partir du XVIIe siècle, suite au Concile de Trente. Ce thème met en scène sainte Anne apprenant à lire à sa fille encore enfant, Marie. Cette iconographie est très populaire en Bretagne puisqu’Anne est la sainte patronne de la région.
La donation du rosaire
Le tableau représente la donation du Rosaire : la Vierge à l’Enfant apparaît à saint Dominique de Guzman et sainte Catherine de Sienne. Le Rosaire est un exercice de dévotion catholique qui consiste à réciter des prières incitant à la réflexion sur différents épisodes de la vie du Christ ou de la Vierge. Cette pratique a été adoptée et popularisée par l’ordre des Dominicains au XIIIe siècle. Les scènes de donation du Rosaire représentent le plus souvent la Vierge offrant un rosaire à saint Dominique, le fondateur de l’ordre des Dominicains, mais aussi parfois à sainte Catherine de Sienne, membre notoire de l’ordre. Notre tableau reprend exactement les éléments clés de cette iconographie.
La restauration
Les deux tableaux sont en mauvais état : les toiles ne tiennent plus sur leurs châssis. Une partie de la donation du Rosaire s’est même décrochée. L’on peut également déplorer un certain nombre de déchirures.
  • Titre : éducation de la vierge ET donation du rosaire
  • Artiste : anonyme
  • Type : huiles sur toile
  • Dimensions : 400x200 cm
  • Date : première moitié du XIXe siècle
  • Lieu de conservation : église Notre-Dame-de-Grâce, Plouhinec (56)
  • Protection : I.S.M.H en 1979

Paire de statues, Plouhinec

Située à 43 kms à l’ouest de l’usine, Plouhinec est une commune de plus de 3000 habitants. La ville possède un très riche patrimoine composé de sites préhistoriques et antiques, deux églises, quatre chapelles, quatre calvaires et un pont. L’église Notre-Dame-de-Grâce possède un patrimoine mobilier très important. Six œuvres d’art conservées dans cette église vous sont proposées dans le cadre de cette chasse au trésor.

L’église
L’église Notre-Dame de Grâce a été édifiée au centre du bourg de 1870 à 1873. C’est un imposant édifice de style néogothique dont la haute silhouette domine les maisons de la ville. La construction de l’église actuelle a fait disparaître vers 1869 l’ancienne église médiévale. On n’a conservé que le clocher de cette dernière. Tous les ans, la procession du pardon chemine à partir de la croix du Pontoir et de la fontaine voisine située sur une place au nord du bourg.
Les statues
L’église Notre-Dame-de-Grâce possède neuf statues. Parmi elles, l’on retrouve deux œuvres particulièrement touchantes d’humanité : il s’agit d’une Vierge à l’enfant et d’un saint Joseph et l’enfant Jésus. Pour la première œuvre, le Christ est représenté sous les traits d’un bébé potelé dans les bras de sa mère. Ce dernier, plutôt que de bénir les foules comme il est souvent représenté dans l’iconographie classique, regarde sa mère avec tendresse. La seconde statue représente Jésus petit garçon accompagné de Joseph, son père terrestre. Le père regarde avec bienveillance son enfant.
La restauration
Ces deux statues sont en bois peint et verni. Elles n’ont pas été restaurées depuis leur création au début du XIXe siècle. Aujourd’hui les couleurs sont passées et l’on peut déplorer plusieurs manques, comme les doigts de la Vierge.
  • Titre: Vierge à l’enfant ET saint Joseph et l’enfant Jésus
  • Artiste : anonyme
  • Type : bois taillé, peint et vernis
  • Dimension : 250 cm
  • Date : première moitié du XIXe siècle
  • Lieu de conservation : église Notre-Dame-de-Grâce, Plouhinec (56)
  • PROTECTION : I.S.M.H en 1979

Bannières de procession, Plouhinec

Située à 43 kms à l’ouest de l’usine, Plouhinec est une commune de plus de 3000 habitants. La ville possède un très riche patrimoine composé de sites préhistoriques et antiques, deux églises, quatre chapelles, quatre calvaires et un pont. L’église Notre-Dame-de-Grâce possède un patrimoine mobilier très important. Six œuvres d’art conservées dans cette église vous sont proposées dans le cadre de cette chasse au trésor.

L’église

L’église Notre-Dame-de-Grâce a été édifiée au centre du bourg de 1870 à 1873. C’est un imposant édifice de style néogothique dont la haute silhouette domine les maisons de la ville. La construction de l’église actuelle a fait disparaître vers 1869 l’ancienne église médiévale. On n’a conservé que le clocher de cette dernière. Tous les ans, la procession du pardon chemine à partir de la croix du Pontoir et de la fontaine voisine située sur une place au nord du bourg.

Les bannières

La bannière de procession est une pièce de tissu ornée en broderie d’un décor et souvent d’inscriptions spécifiques. Bannière, elle est portée dans les processions où elle fait office d’insigne d’identification pour une confrérie religieuse, une paroisse ou une congrégation. Elle est en général de forme rectangulaire, suspendue par le petit côté supérieur du rectangle à un bâton horizontal lui-même porté par une hampe. Le port de la bannière en dépit de la difficulté, poids et effets du vent, sur de longues distances est un honneur. Ces deux bannières sont dédiées à la Vierge et à saint Jacques.

La restauration

La paroisse possède sept bannières. Si les cinq premières sont dans un état de conservation satisfaisant, celles de la vierge et de saint Jacques sont très abimées. L’ensemble (broderies et pompons) est à reprendre : les couleurs tout comme les broderies sont fanées.

  • Titre: bannières de processions
  • Artiste : anonyme
  • Type : tissus brodés
  • Dimension : 200x120 cm
  • Date : 1900
  • Lieu de conservation : église Notre-Dame-de-Grâce, Plouhinec (56)

Ecce homo, Pluméliau-Bieuzy (56)

Située à 45kms au nord de l’usine, Pluméliau-Bieuzy est une commune de plus de 4000 habitants. Riche de sa fusion récente, elle possède un patrimoine composé de nombreux édifices d’importance. Parmi eux, l’on retrouve l’église Saint-Méliau, église de l’ancienne commune de Bieuzy.

L’oeuvre
Il s’agit d’un Christ debout, à taille humaine. Ses épaules sont couvertes d’un manteau rouge (lors de l’inspection de l’œuvre par la société CoRéum pour l’établissement d’un devis ont été signalées des traces de feuilles d’or sous la couche picturale rouge) et il porte le perizonium (morceau de tissus servant de pagne) autour de la taille. Le torse est abimé, il n’est donc pas possible de savoir s’il porte des blessures, en revanche les côtes sont visibles. Les poignets sont liés par une corde. La couronne d’épines provoque des gouttes de sang sur le front, la tête est inclinée côté droit, le regard est implorant. Les avant-bras et les pieds sont rapportés.
Ce thème iconographique porte un nom, il s’agit de l’Ecce homo, qui signifie « voici l’homme ». Il peut également se nommer « Christ aux outrages ». Un Ecce Homo sur le plan artistique est une représentation de Jésus lors de Passion, quand il est humilié avant d’être crucifié. Les soldats romains le fouettent jusqu’au sang et le déguisent afin de se moquer de lui Il est presque systématiquement représenté debout, couronné d’épines et revêtu d’une cape, les deux mains entravées par une corde tenant un sceptre de roseau.
La restauration
la pièce présente des vermoulures, la peinture est écaillée et le bois fendu, la polychromie a beaucoup souffert. Restaurée, elle pourrait retrouver une place d’honneur dans le chœur ou dans le transept de l’église.
  • Titre: ecce homo
  • Artiste : anonyme
  • Type : statue en chêne peint
  • Dimension : 170x58x35 cm
  • Date : début XVIe siècle
  • Lieu de conservation : église Saint-Méliau, Pluméliau-Bieuzy (56)
  • Protection : I.S.M.H en 1981

Statuaire du retable, Questembert

Située à 25kms à l’est de l’usine, Questembert est une commune de 7 730 habitants. Elle a été édifiée dans un environnement pittoresque alternant un paysage de bocage, agricole et naturel, fait de champs, prairies, haies, taillis, bois et landes. Son territoire est traversé par de petits cours d’eau, dont les principaux sont la rivière de Saint-Éloi et le Trévelo.

La Chapelle Notre-Dame-des-Neiges

Comme souvent en Bretagne, la commune possède un grand nombre d’édifices religieux : une église et pas moins de huit chapelles ! Parmi ces dernières, on remarque notamment la très jolie chapelle Notre-Dame-des-Neiges, appelée également chapelle du Bodan. Restauré en 2007, il s’agit d’un édifice typiquement breton, avec une nef unique sur plan rectangulaire et un petit clocheton ouvragé en façade.

Les oeuvres
Si l’extérieur a été restauré, le mobilier intérieur en revanche n’a pas profité du même traitement. Faute de moyen, rien n’y a été entrepris depuis de longues années. L’œuvre qui souffre le plus est sans doute le retable. Un retable est une construction verticale qui porte des décors sculptés, parfois peints, en arrière de la table d’autel d’un édifice religieux. Celui de la chapelle Notre-Dame-des-Neiges est un bel exemple de menuiserie du XVIIe siècle. Il a été délicatement peint et ses niches abritaient des statues de saints. Ces statues représentent saint Joseph – le père terrestre de Jésus-, Nicodème –l’homme ayant aidé à descendre le corps du Christ de la croix-, ainsi que la Vierge Marie tenant Jésus bébé.
La restauration
Les bois, mous et humides, sont en mauvais état de conservation, attaqués par les insectes xylophages. Les pertes de matière sont nombreuses. La couche picturale présente un mauvais état de conservation. La polychromie, fragile et cassante, est soulevée en de très nombreux endroits. Les pertes sont nombreuses laissant visible le bois nu ou les couches colorées sous-jacentes. L’empoussièrement est important. Des taches blanches de fientes d’oiseaux sont localisées sur les têtes et les épaules. La restauration devient urgente !
  • Titre: statuaire du retable : Saint Joseph à l’enfant, Nicodème et Vierge à l’enfant
  • Artiste : anonyme
  • Type : bois polychrome
  • Dimension : 115x36x25, 100x33x36, 108x37x30 cm
  • Date :XVIIe siècle
  • Lieu de conservation : CHAPELLE Notre-Dame-des-Neiges de Questembert (56)
  • Protection : I.S.M.H

Vierge et croix de chancel, Saint-Avé

Située à 5kms au nord de l’usine, Saint-Avé est une commune de près de 12 000 habitants. Elle possède un riche patrimoine composé de plusieurs chapelles et églises, de nombreux châteaux et manoirs, de vestiges gallo-romains mais aussi plusieurs salles de spectacles. Deux de ces chapelles présentent un riche mobilier.

Vierge
Cette statue est conservée dans la chapelle Saint-Michel. Elle représente la Vierge dite de douleurs, ou Mater Dolorosa, placée à gauche de la Crucifixion, en pendant de saint Jean. La position des mains, croisées sur la poitrine, est caractéristique de cette iconographie très développée en cette fin du 15e siècle. Cette statue, de grande qualité, est en calcaire polychrome. Repeinte, elle conserve néanmoins une sculpture de très belle facture. Le commanditaire a fait placer son blason sur le socle de la statue dont il a financé la construction. Il s’agit d’Olivier de Peillac, curé de la paroisse de 1475 à 1488.
Croix de chancel
Cette croix de chancel est conservée dans la chapelle Notre-Dame-du-Loc. Elle se trouvait à l’origine sur le chancel (barrière dans l’église qui sépare les fidèles des religieux). Ce calvaire en bois par sa composition monumental et la qualité de ses sculptures s’affirme comme étant le joyau historique de Saint-Avé. Son type est unique en Bretagne. On retrouve la croix du Christ, elle est entourée des statues de saint Jean et la Vierge. Nous pouvons dater la croix de chancel de l’an 1500 grâce à une inscription sur la croix « Maistre André de Coëtlagat, recteur de Saint-Avé fift faire ceste eupvre (œuvre) lan mil VC (1500) ».
La restauration
La statue de la Vierge se dégrade. Pour qu’une action de restauration soit efficace, elle doit être anticipée. La collectivité souhaite prendre cette considération en compte, avant que les choses n’empirent et mettent à mal l’intégrité de cette statue. Ainsi, il est apparu primordial de réaliser un dépoussiérage précautionneux ainsi qu’un examen de la couche picturale de cette statue. Différents éléments du décor en bois de la croix de chancel sont détériorés. La restauration consistera en la réalisation d’un examen et du dépoussiérage minutieux du calvaire et également la reprise des éléments de bois tombés et la consolidation des parties structurelles.
  • Titre : Vierge ET croix de chancel
  • Artiste : atelier de Picardie ET anonyme
  • type : calcaire polychrome ET chêne taillé et peint
  • Dimension : 100x35x23cm ET 610cm (hauteur totale)
  • Date : 1475 -1488 ET 1500
  • Lieu de conservation : Chapelle Saint-Michel ET chapelle Notre-Dame-du-Loc, Saint-Avé (56)
  • Protection : classement en 1982 ET 1908

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