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Pont-Aven est une petite commune du Finistère, mondialement connue pour son histoire artistique et sa beauté pittoresque. Située dans la vallée de l’Aven, elle est célèbre pour avoir été le berceau de l’école de Pont-Aven, qui a attiré des peintres renommés tels que Paul Gauguin. La ville conserve un riche patrimoine architectural et culturel, et elle continue de séduire les visiteurs par ses paysages, ses galeries d’art et son atmosphère unique, qui en font un lieu de mémoire et d’inspiration.

L’oeuvre

Le panneau en céramique de Pont-Aven, datant de 1969, est une oeuvre unique qui se distingue par son audacieuse fusion de l’art publicitaire et de la tradition folklorique bretonne. Réalisé par le céramiste André Kergoat et inspiré du travail du décorateur Georges Civel, ce panneau a été commandé par les commerçants locaux pour promouvoir leurs établissements, mais aussi pour offrir aux visiteurs une représentation symbolique de l’identité de la région. Mesurant 2,1 mètres de haut et 1,82 mètre de large, il se compose de carreaux en faïence polychrome, répartis sur des plaques de bois et encadrés par une structure métallique peinte en bleu. L’oeuvre se divise en deux parties : une scène centrale qui fait référence aux peintres de l’école de Pont-Aven, notamment Paul Gauguin, et un pourtour qui met en valeur les commerçants locaux et
des éléments emblématiques de la vie à Pont-Aven. On y voit, par exemple, une interprétation du tableau Le Christ jaune de Gauguin, des motifs représentant la rivière Aven, un moulin à eau, des canards, ainsi que des personnages en costume traditionnel. À cela s’ajoutent des références à l’activité locale, comme des portraits de Théodore Botrel, un chansonnier et folkloriste breton, et des scènes rurales typiques de l’époque. Le panneau est un véritable condensé visuel de la culture locale, tout en étant un support publicitaire innovant pour son époque. Très apprécié des habitants comme des visiteurs, il est un témoin précieux de la collaboration entre artistes, artisans et commerçants dans la promotion de la culture régionale.

La restauration 

Les carreaux en faïence se décollent, la surface est recouverte de dépôts organiques et certains émaux sont délavés, notamment sur la partie supérieure. Des fissures et lacunes dans les carreaux doivent être réparées, et la structure métallique qui maintient le panneau est également altérée par l’oxydation. Afin de préserver cette oeuvre emblématique, un projet de restauration a été lancé, qui inclut le nettoyage, la consolidation des carreaux et la réparation des parties manquantes.

La commune du Faou, située en Bretagne, possède un patrimoine religieux riche, et la sculpture La Fuite en Égypte en est un précieux témoin.

L’oeuvre

Cette oeuvre, réalisée en 1541 pour la chapelle Saint-Joseph, a traversé plusieurs périodes de turbulences historiques. En 1796, la chapelle fut vendue comme bien national, et la sculpture fut confiée à une famille de Landerneau. Après plusieurs rebondissements, elle a été restituée à la fabrique en 1829 et, à la suite de la démolition de la chapelle en 1954, a été conservée à l’évêché de Quimper avant d’être redécouverte et transférée à la Maison du Patrimoine du Faou en 1986. Cette sculpture en bois polychrome, mesurant 43 cm, représente la Sainte Famille fuyant en Égypte. Bien qu’elle soit une oeuvre précieuse, sa polychromie est fortement altérée par les années, avec des couches de peinture dégradées qui obscurcissent les détails des visages et des silhouettes des personnages sculptés. La structure en bois, finement sculptée, nécessite également un renforcement pour préserver l’intégrité de l’oeuvre.

La restauration 

Le projet de restauration vise à remettre en valeur cette sculpture fragile tout en assurant sa conservation à long terme. La restauration envisagée inclut un traitement antifongique et antiparasitaire, ainsi que la stabilisation des couches de peinture, pour rétablir la finesse et l’éclat d’origine de la sculpture. Une fois restaurée, La Fuite en Égypte sera installée dans une salle sécurisée au musée du patrimoine du Faou, où elle sera accessible à tous. Cette salle, dédiée à la préservation du patrimoine local, sera aménagée dans la seconde sacristie de l’église, au coeur du centre historique du Faou. L’oeuvre sera exposée en compagnie d’autres objets d’art inscrit ou classé, notamment de l’orfèvrerie religieuse du XVe et XVIe siècle, contribuant ainsi à l’enrichissement du parcours culturel de la commune.

La commune de Paimpol, située dans les Côtes-d’Armor en Bretagne, est une petite ville au patrimoine riche, notamment dans le domaine religieux. Paimpol bénéficie de plusieurs églises et chapelles, chacune ayant son histoire et ses trésors artistiques. Parmi ces richesses, l’église paroissiale de Paimpol abrite un tableau particulièrement remarquable : L’Adoration des Mages, qui n’a été redécouvert que récemment après avoir été oublié pendant des décennies dans le vieux presbytère. Cette découverte a suscité un grand intérêt, tant au niveau local que régional, et a permis de mettre en lumière l’importance du patrimoine historique de la ville.

L’oeuvre

L’Adoration des Mages est un tableau daté du XVIIe siècle, probablement flamand, qui représente la scène biblique de l’adoration des Rois Mages auprès de l’Enfant Jésus. Cette oeuvre est une copie remarquable d’une gravure réalisée par Bassano, peintre vénitien du XVIe siècle. Il s’agit d’une huile sur panneau de bois, dont les dimensions sont de 127 cm
de longueur et 96 cm de hauteur, cadre compris. Malgré son mauvais état de conservation, la qualité de la peinture et du travail artistique
reste évidente. Ce tableau a été inscrit aux Monuments Historiques en 2024 et constitue aujourd’hui un élément précieux du patrimoine de Paimpol, dont l’histoire se dévoile peu à peu grâce aux recherches menées par les services culturels et les historiens locaux.

La restauration 

La restauration de ce tableau est un impératif, car l’état de la peinture se dégrade rapidement. La couche picturale commence à se détacher de son support en bois, lui même attaqué par des insectes xylophages. Après une première intervention d’urgence pour sécuriser l’oeuvre, une restauration complète reste nécessaire. Celle-ci impliquera un nettoyage minutieux, la réparation des dégradations et la protection finale de la peinture. Toutefois, le financement de cette restauration complète demeure un défi pour la commune, d’autant plus que Paimpol possède un riche patrimoine nécessitant de nombreuses interventions. il est prévu que le tableau, une fois restauré, retrouvera une place de choix dans l’église paroissiale de Paimpol, dans un caisson climatique afin de le préserver au mieux des attaques du temps.