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Gradignan est une commune située dans la métropole bordelaise, en Nouvelle-Aquitaine, connue pour son cadre verdoyant et son riche patrimoine historique. Anciennement un village rural, Gradignan a su évoluer tout en préservant son charme et son identité. C’est sur le site du château Laburthe, qui abrite l’ancienne Institution des sourdes-muets de Bordeaux, que la statue de Charles-Michel de L’Épée a été transférée en 1956.

L’œuvre

Charles-Michel de L’Épée fut le premier à réunir des enfants sourds afin de leur enseigner leur langue, contribuant ainsi à l’évolution de leur éducation. Précurseur dans ce domaine, il reste une figure emblématique pour la communauté sourde française, et cette statue lui rend hommage. Commandée par l’État français au sculpteur Louis Auvray, elle est intitulée L’Abbé de l’Épée donnant l’instruction à deux jeunes sourds-muets. Offerte à l’Institution nationale des sourdes-muettes de Bordeaux en 1881, elle porte la signature de l’artiste « AUVRAY » sur la base, ainsi que celle du fondeur « Fondu par THIEBAUT & FILS ».

L’inscription sur la base décrit la scène : « L’Abbé de l’Épée fait sa classe. Il mime la prière qu’une jeune élève transcrit sur le tableau, en la traduisant de l’autre main, par l’alphabet manuel. Au mot ‘Cieux’, le geste de l’Abbé fait comprendre au petit garçon que le ciel, c’est la voute bleue où sont les étoiles qui ont émerveillé ses regards. » Cette statue, unique en son genre, représente l’abbé assis, ce qui est rare, tout comme la présence d’une petite fille sourde parmi les figures sculptées. Composée de plusieurs pièces de bronze, elle a été installée en 1881 dans la cour d’honneur de l’institution, rue de l’Abbé de l’Épée à Bordeaux. En 1956, elle a été transférée à Gradignan, sur le site du château Laburthe, où l’institution a déménagé. Aujourd’hui, la statue est installée face à l’entrée principale, au fond de l’allée.

La restauration

Exposée aux intempéries depuis 1881, la statue n’a apparemment jamais fait l’objet d’une restauration. Actuellement, elle présente plusieurs éclats qui, sous l’effet du gel et de la chaleur, risquent d’endommager davantage le bronze en provoquant la dilatation des pièces. Une intervention de restauration est donc nécessaire pour prévenir toute dégradation future.

La commune des Aldudes, nichée au cœur des montagnes basques, est connue pour ses paysages verdoyants et son patrimoine culturel riche. La chapelle d’Esnazu, située sur son territoire, abrite un retable du XVIIe siècle, témoignage précieux de l’art baroque local, qui nécessite une restauration afin de préserver sa beauté et son histoire.

L’œuvre

Ce retable principal, en bois sculpté, peint et doré, est orné de dix statues, dont cinq anges, et au centre, une statue de la Vierge à l’Enfant. Datant de la fin du XVIIe siècle, il provient de l’église Saint-Martin de Larressore.  Acquis en 1888 pour 100 Louis d’or par Jean Etcharren II, fils de Jean Etcharren (donateur du terrain sur lequel la chapelle fut construite), il a été restauré à Pampelune avant d’être installé dans la chapelle. Entièrement sculpté, peint et doré, ce trésor basque nécessite une restauration urgente pour préserver son état et traverser les âges.

La restauration

Le retable nécessite une série d’interventions minutieuses pour préserver sa polychromie et ses dorures. Un dépoussiérage détaillé sera effectué sur les décors peints, suivi d’un nettoyage délicat pour éliminer les salissures. Les dorures seront également nettoyées tandis que les repeints en bronzine seront supprimés pour retrouver l’aspect original. Les zones de soulèvements et d’écaillages des apprêts seront refixées.

Des réparations seront effectuées sur le bois lacunaire. Enfin, un raccord d’apprêt permettra de reboucher et de restaurer les parties endommagées. Ces travaux assureront la conservation et la beauté du retable pour les années à venir.

Arnac-la-Poste est une commune rurale de 900 habitants située dans le département de la Haute-Vienne, en Nouvelle-Aquitaine, au cœur d’un paysage rural typique de la région. L’église Saint-Martial, un édifice emblématique du village, abrite un magnifique reliquaire, précieux témoignage du patrimoine local.

L’œuvre

Les réceptacles de ce reliquaire sont constitués par une ampoule centrale entourée de six autres en cristal de roche et insérées dans des montures de cuivre doré. Les ampoules sont placées sur un plateau à six lobes supporté par une tige resserrée au milieu où figure un important nœud placé au-dessus du pied, lui aussi polylobé. Chaque ampoule est fermée par un couvercle fixé par des charnières et surmonté par un bouton de préhension. Filigranes, perles baroques, verroterie et nombreuses pierres semi-précieuses montées à bâte (améthyste notamment) parfois taillées en intaille décorent l’ensemble. Des petits crochets de suspension sont visibles sur la tranche du plateau : des perles baroques y étaient peut-être fixées.

Le pied, la tige et le noeud en sphère aplatie sont décorés de filigranes en rinceaux, de perles, de très nombreux cabochons et d’intailles. Les ampoules en cristal de roche reposent sur des piètements à décor de feuilles d’eau bordés de festons trilobés, leur ceinture supérieure est gravée de losanges et de festons. Le piètement de l’ampoule centrale est agrémenté de perles de turquoise. Les couvercles sont gravés de pétales rayonnant.

La restauration

Il est possible de constater sur le reliquaire beaucoup de poussières et corrosions. Par ailleurs, de très nombreux cabochons ont disparu. La panse de l’ampoule centrale, qui était encore en cristal en 1886, a été remplacée par du verre.

Il s’agira donc surtout d’un travail de conservation et de consolidation, ainsi que de nettoyage de la surface. La complexité du filigrane rend l’opération délicate ainsi que les nombreuse pierre serties en bâte. L’objet devra être installé dans une nouvelle vitrine blindée étanche, au climat contrôlé.