Occitanie, Tarn (81)
Vindrac-Alayrac, Église Saint-Genest
Édifice
Le petit village d’Alayrac, qui a fusionné avec la commune de Vindrac en 1839 pour former Vindrac-Alayrac, est aujourd’hui un hameau de quelques maisons entourant l’église sur un mamelon des coteaux cordais.
De nombreuses fouilles archéologiques ont mis au jour des vestiges celtiques et gallo-romains, démontrant une occupation très ancienne du site. Mais il faut attendre le XIIIe s. pour trouver des traces d’Alayrac dans les archives. Dès cette époque, une église, sous le vocable de Saint-Genest, est attestée. Alayrac forme alors une petite juridiction du diocèse d’Albi indépendante.
Son architecture est simple : elle possède une nef courte, prolongée par un chœur à chevet droit ; elle est accolée à une chapelle au sud et à un porche rustique au nord. Elle existait déjà au XIIIe s., mais elle a été remaniée et reconstruite par la suite, comme en témoigne sa voûte récente. Cependant, il subsiste des traces plus anciennes, notamment dans la chapelle latérale qui possède une voûte d’arêtes. D’ailleurs, des travaux d’entretien récents ont révélé des traces de peintures murales (XVIIIe siècle ?) qui doivent encore être dégagées.
Dans le chœur, le maître-autel est surmonté d’un tabernacle à ailes en bois doré du XVIIIe s., inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en mai 1991. Il a été restauré en 2004. Dans la chapelle, une Pietà, de la même époque, est inscrite à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques (2006).
Saint-Genest d’Alayrac possède un bénitier en pierre, également inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Enfin, dernière curiosité de l’église, un souterrain-refuge, composé de quatre salles (dont une possède une voussure romane) prolongées par des couloirs, court sous une bonne partie de l’église, de l’ancien presbytère et d’une partie du cimetière. La datation de ce souterrain reste incertaine, mais il pourrait remonter au haut Moyen Âge, voire à l’époque des invasions barbares.
La Sauvegarde de l’Art français a accordé en 2006 une aide de 3 000 € pour la restauration de la toiture.
Sylvie Desachy