Villiers-Saint-Benoît, Église Saint-Loup

La Villotte est aujourd’hui un hameau de Villiers-Saint-Benoît, et son église, consacrée à saint Loup, regroupe au sommet d’une colline son cimetière et quelques maisons.

D’un plan rectangulaire simple, elle est composée d’un vaisseau principal et d’un collatéral côté sud, formant deux travées de  nef prolongées par deux travées de chœur. Même si l’on remarque des différences de niveaux (le chœur domine la nef) et de modénature, l’ensemble de la construction date pour l’essentiel du XVI^e siècle.

La façade occidentale irrégulière trahit la composition intérieure, mais ne possède qu’un portail donnant accès au vaisseau principal : ses piliers aux moulures prismatiques s’achèvent en gâbles à choux frisés et encadrent un arc en anse de panier surmonté d’une accolade. Un oculus mouluré est percé dans le pignon de façon décentrée. Une tour-clocher est installée sur les travées de la nef, formée d’une base carrée et d’une flèche basse à quatre pans en ardoises.

À l’intérieur, le vaisseau principal, éclairé par deux fenêtres en plein cintre (deux autres sont bouchées), est charpenté : plafond plat et plus bas sur la nef, voûte en carène sur le chœur. Quatre grandes arcades en plein cintre, moulurées d’un cavet, donnent accès au collatéral. Celui-ci, plus étroit et plus bas que la nef, est éclairé par des baies simples ou composées. Il est couvert de voûtes d’ogives, simples dans la nef, à liernes et tiercerons dans le chœur, retombant sur des piliers à bases prismatiques et sur de petits culots sculptés de personnages et d’animaux. À la troisième travée, une porte en plein cintre, aujourd’hui bouchée, ouvrait sur le cimetière.

Le chevet plat est percé de deux baies jumelles en plein cintre. Un retable en pierre a été ajouté au XVII^e s., formant écran au fond du chœur et ménageant, à l’arrière, une petite sacristie. Une clôture en bois sépare la nef du chœur, elle porte la date de 1703.

Les premiers travaux  comprenaient la restauration du clocher et du bas-côté sud (maçonnerie, charpente, couverture). La Sauvegarde de l’Art français a apporté en 2002 une aide de 23 000 €.

L. S.-P.

Bibliographie :

M. Pignard-Péguet, Histoire de l’Yonne, Paris, 1913, p. 750-751. (Réimpression : Histoire des communes de l’Yonne, 01960 Péronnas, 1998.)