Île-de-France, Val-d’Oise (95)
Villiers-Adam, église Saint-Sulpice
Édifice
Orientée à peu près régulièrement, l’église se compose d’une nef non voûtée de trois travées, accompagnée d’un unique bas-côté au nord, également non voûté; d’un chœur de quatre travées auxquelles s’ajoute une abside sur plan trapézoïdal; d’un collatéral nord du chœur; de la base du clocher au sud de la première travée du chœur; et d’un collatéral sud du chœur. Les deux collatéraux du chœur comptent trois travées et se terminent par un chevet plat, mais puisque le collatéral sud ne commence qu’à partir de la seconde travée du vaisseau central, il va plus loin à l’est que son homologue au nord. Une sacristie occupe l’angle entre le collatéral nord et la dernière travée du vaisseau central. L’ensemble du chœur et de ses collatéraux est voûté d’ogives. L’on accède à l’église par le portail méridional de la deuxième travée de la nef, ou par une petite porte à l’ouest de la base du clocher.
Si le clocher remonte au XIIIe siècle, l’église date pour l’essentiel du second quart du XVIe siècle, et affiche le style gothique flamboyant, parsemé d’éléments de la Renaissance. Ceci concerne les chapiteaux du vaisseau central, l’ensemble du décor des deux travées à l’est du clocher, et la frise ainsi que les couronnements des contreforts à l’extérieur des parties orientales. La nef de l’église est restée inachevée, et n’a jamais été voûtée; son bas-côté sud n’a jamais été réalisée. En revanche, le chœur est d’autant plus remarquable, et se distingue par sa longueur de quatre travées droites plus une abside à pans obliques, sa hauteur, son architecture soignée, et bien sûr le reflet de la transition du style flamboyant vers la Renaissance. La bénédiction du grand autel par Mgr René Le Roullier, évêque de Senlis, en date du 1er août 1550, marque sans doute la fin des travaux dans le vaisseau central du chœur. La nef a probablement pris sa forme actuelle quelques années plus tard. L’église et le batiment communal sont liés historiquement et structurellement: le bâtiment de tête n’est autre que la dernière travée de la nef inachevée, transformée et planchéié au début du XIXe siècle pour servir de maison commune. Un simple pan de bois les sépare, formant le fond de l’église, auquel est adossé un retable en plâtre, et sur lequel s’appuient les planchers du bâtiment communal