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 L’église  Notre-Dame  de  Villerville,  qui  domine  le  village, fut construite à  la  fin  du  XIIe s.  Elle  est  placée  sous  le  vocable  de Notre-Dame. Les trois travées  du  vaisseau  central  de  la  nef  sont  à deux  étages  alors  que  les  bas-côtés  ne  sont  qu’à  un seul  niveau.  La troisième travée du bas-côté droit est sur montée du clocher de plan carré adossé au transept par ailleurs très peu saillant. Le  chœur, assez profond, se termine par un chevet plat.De larges piliers cylindriques à chapiteaux  décorés de  crochets  reçoivent la poussée des arcades qui  séparent  la  nef  des  bas-côtés. Au  second  niveau  de la  nef  court  un triforium  sans  circulation où s’ouvrent en triplet des  baies  trilobées, les  ouvertures encadrant la baie centrale sont actuellement m urées. Les voûtes sur croisées d’ogives  retombent par un faisceau de trois colonnettes  sur  l’abaque  des  piliers. Dans  le chœur  et  les  bas-côtés, des culs-de-lampe reçoivent la charge des arcs et des doubleaux ; certains sont ornés de têtes grimaçantes ou de feuillages. L’arc triomphal, en plein centre, est  malencontreusement surmonté d’un épais mur formant  diaphragme. Les fenêtres du chœur ouvrant au sud sont en arc brisé et ont conservé leur forme primitive  avec  un  fort  ébrasement  bordé d’un tore. Elles s’appuient à leur base sur un  cordon  qui  fait  le  tour  du  chœur.  Les ouvertures de  la  nef,  également  bordées  d’un  tore,  ont  été  modifiées. Le clocher, qui est probablement l’élément le plus authentique de l’en­ semble, jouxte le transept ;  il est couvert d’un toit en bâtière et décoré au premier étage d’arcatures aveugles, décoration que l’on retrouve dans un certain nombre d’églises romanes normandes. Les contreforts du chœur qui sont les  plus  anciens  sont  plats  et  doublés aux angles. L’église conserve des tableaux et un mobilier intéressant qui ont fait l’objet d’une inscription à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 4 novembre 1975 : du XVIe s., un panneau peint représentant un Calvaire, un  chandelier  pascal en bois sculpté (XVIIIe s.) et trois toiles représentant respectivement la Sainte Famille, la Présentation de Jésus au Temple (XVIIIe s.) et une Sainte Parenté (XVIIe s.). La Sauvegarde de l’Art Français a participé pour une somme de 40 000 F en octobre 1994 aux travaux de restauration de la toiture du clocher.

D.B.

Le projet en images