Normandie, Calvados (14)
Villerville, Église Notre-Dame
Édifice
L’église Notre-Dame de Villerville, qui domine le village, fut construite à la fin du XIIe s. Elle est placée sous le vocable de Notre-Dame. Les trois travées du vaisseau central de la nef sont à deux étages alors que les bas-côtés ne sont qu’à un seul niveau. La troisième travée du bas-côté droit est sur montée du clocher de plan carré adossé au transept par ailleurs très peu saillant. Le chœur, assez profond, se termine par un chevet plat.De larges piliers cylindriques à chapiteaux décorés de crochets reçoivent la poussée des arcades qui séparent la nef des bas-côtés. Au second niveau de la nef court un triforium sans circulation où s’ouvrent en triplet des baies trilobées, les ouvertures encadrant la baie centrale sont actuellement m urées. Les voûtes sur croisées d’ogives retombent par un faisceau de trois colonnettes sur l’abaque des piliers. Dans le chœur et les bas-côtés, des culs-de-lampe reçoivent la charge des arcs et des doubleaux ; certains sont ornés de têtes grimaçantes ou de feuillages. L’arc triomphal, en plein centre, est malencontreusement surmonté d’un épais mur formant diaphragme. Les fenêtres du chœur ouvrant au sud sont en arc brisé et ont conservé leur forme primitive avec un fort ébrasement bordé d’un tore. Elles s’appuient à leur base sur un cordon qui fait le tour du chœur. Les ouvertures de la nef, également bordées d’un tore, ont été modifiées. Le clocher, qui est probablement l’élément le plus authentique de l’en semble, jouxte le transept ; il est couvert d’un toit en bâtière et décoré au premier étage d’arcatures aveugles, décoration que l’on retrouve dans un certain nombre d’églises romanes normandes. Les contreforts du chœur qui sont les plus anciens sont plats et doublés aux angles. L’église conserve des tableaux et un mobilier intéressant qui ont fait l’objet d’une inscription à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 4 novembre 1975 : du XVIe s., un panneau peint représentant un Calvaire, un chandelier pascal en bois sculpté (XVIIIe s.) et trois toiles représentant respectivement la Sainte Famille, la Présentation de Jésus au Temple (XVIIIe s.) et une Sainte Parenté (XVIIe s.). La Sauvegarde de l’Art Français a participé pour une somme de 40 000 F en octobre 1994 aux travaux de restauration de la toiture du clocher.
D.B.