Hauts-de-France, Oise (60)
Villeneuve-sur-Verberie, Église Sainte-Maxence d’Ivillers
Édifice
Sur le territoire d’Yvillers, rattaché en 1825 à la commune de Villeneuve-sur-Verberie, l’église Sainte-Maxence domine un petit hameau bâti sur le versant sud du mont Pagnotte, où coule le rû des Bergers. La localité abrita une chapelle donnée par Louis VI en 1129 à l’abbaye Saint-Vincent, de Senlis. Il est probable que l’église actuelle s’élève sur le site de cette chapelle.
L’église Sainte-Maxence d’Yvillers est un édifice de plan rectangulaire ; la nef à vaisseau unique occupe les deux tiers de l’église, le chœur est légèrement plus étroit. Un clocher quadrangulaire épaule la nef au sud, à son extrémité orientale. L’ensemble est charpenté.
Aux angles et à intervalles réguliers, la construction est scandée de harpes de pierres entre lesquelles les murs sont montés en moellons.
L’accès principal se fait à l’ouest par un portail en arc surbaissé, surmonté d’une corniche reposant sur deux pilastres. Au-dessus, une fenêtre, couverte pareillement d’un arc surbaissé, trahit une construction du XVIIIe siècle. Deux baies éclairent au sud la nef dont le côté nord est aveugle.
Le chœur est éclairé par trois baies : deux fenêtres en plein cintre sur les côtés, un grand oculus au chevet. Ses parties basses sont ornées de belles boiseries du XVIIIe siècle.
Un escalier hors-œuvre, à volée droite, s’appuie le long de la nef au sud et dessert le clocher. Celui-ci, percé de deux baies modernes dans sa partie basse, reste sans ouverture jusqu’au niveau du beffroi, souligné par un simple bandeau et pourvu sur chaque côté de deux baies en plein cintre chanfreinées. Le nombre important d’éléments de remplois dans les maçonneries du clocher (voussoirs à deux tores séparés par un onglet, masques grotesques) en fait une construction tardive où l’on introduisit des éléments médiévaux dont l’origine nous échappe.
En 2004, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide de 2 000 € pour le drainage des murs nord et est de l’église, menacée par de continuelles infiltrations.
Dany Sandron