Auvergne-Rhône-Alpes, Loire (42)
Le Coteau, Vierge à l’enfant avec sainte Martine
Mobilier
Cette œuvre a été sélectionnée par les salariés de l’usine Michelin de Roanne (42) dans le cadre de la campagne Le Plus Grand Musée de France 2023. Elle va bénéficier d’un mécénat de 8 000 € offert par la Fondation d’Entreprise Michelin pour sa restauration.
La commune
Situé à 7 kilomètres au sud de Roanne, cette commune doit son nom à sa situation élevée au-dessus des balmes bordant le fleuve Loire. L’origine du nom signifie un coteau bordant la Loire sur la rive droite.
Ciro ferri
Ciro Ferri est un peintre, graveur, sculpteur et architecte italien du baroque romain, qui a été le meilleur élève de Pietro da Cortona et aussi son successeur. Il a exécuté un grand nombre de dessins divers, en gravure à l’eau-forte, et des frontispices pour des livres. Son ciborium pour le maître-autel de Santa Maria a Vallicella, en bronze doré, avec des anges en vol, réalisé en 1672, est l’un des chefs-d’œuvre de la sculpture décorative en bronze du XVIIe siècle.
Une œuvre majeure…
Ce tableau de grande qualité, attribué à l’artiste romain Ciro Ferri (1634- 1689), peint vers 1650, faisait partie de la très riche collection du Cardinal Fesch qui regroupait 16.000 tableaux. En bas de l’œuvre, on note : « DONNE PAR S.E. LE CAL FESCH A LA DEMDE DE MME LA BNE D’A/LLY. ROME. 1827 ». Ce tableau est une remarquable illustration de la peinture baroque italienne. La femme représente sainte Martine, martyre romaine persécutée car elle refusait d’adorer les idoles. Elle fut déchirée par des crochets de fer bifides. Dans ce tableau, on reconnait la sainte par son vêtement rouge symbole du martyr, la palme qu’elle porte dans la main, et le lys blanc que lui tend le Christ, symbole de pureté. Enfin, un détail très peu visible à cause du mauvais état de conservation de la toile, mais que l’on peut distinguer, en bas à gauche, le fameux crochet bifide avec lequel la peau, de la sainte a été déchirée.
Nécessitant une restauration et une mise en valeur
Un nettoyage urgent et une protection de la couche picturale s’imposent pour cette œuvre, majeure tant par la main qui l’a créée que par le nom de son collectionneur, et qui mérite d’être mieux connue du public. Que s’éveillent les consciences pour la protection du patrimoine !