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Un tableau important dans une église paroissiale

C’est dans l’église paroissiale du Coteau…, près de Roanne, qu’est conservé ce tableau de Ciro Ferri, remarquable illustration de la peinture baroque italienne et œuvre d’un grand intérêt pour sa provenance. Il a fait partie de la collection du cardinal Fesch, oncle de Napoléon Bonaparte et archevêque de Lyon qui l’offrit à la baronne d’Ailly de Roanne en 1827, comme le stipule l’inscription en bas du cadre. Ciro Ferri fut l’élève de Pierre de Cortone, peintre et architecte italien des débuts du baroque. Celui-ci réalisa les fresques du palais Pitti à Florence, et c’est l’élève qui les termina. Le thème du martyre de sainte Martine a été largement exploité par les deux peintres. La composition du tableau est typiquement cortonesque : composition en diagonale, types féminins des visages, dessin des draperies. Un dessin de Ciro Ferri conservé au musée du Louvre semble avoir inspiré la composition du tableau du Coteau.

La collection de tableaux du cardinal Fesch

Le cardinal Fesch, archevêque de Lyon de 1802 à 1839, commençait à collectionner des tableaux quand il se vit confier un poste en Italie en 1795. Il participa donc à la collecte du butin des armées napoléoniennes. Au terme de sa vie, Fesch avait regroupé plus de seize-mille tableaux. Les archives privées du château d’Ailly mentionnent le don de ce tableau : « Monsieur et Madame d’Ailly sont reçus à Rome par le cardinal Fesch (…). Le cardinal en exil s’intéressait toujours à son diocèse (…). Sachant que ses visiteurs font bâtir une église au Coteau il leur promet un tableau « le beau tableau de Carrofieri (sic) : le mariage de sainte Catherine ». Il y a eu confusion entre les deux martyres, saintes Catherine et Martine, mais il s’agit bien là de ce même tableau, toujours en place dans l’église paroissiale construite sous la Restauration.

Une restauration et une mise en valeur de l’œuvre indispensables

Un nettoyage urgent et une protection de la couche picturale s’imposent pour cette œuvre, majeure tant par la main qui l’a créée que par le nom de son collectionneur, et qui mérite d’être mieux connue du public. Que s’éveillent les consciences pour la protection du patrimoine !

Bibliographie

« Un tableau de Ciro Ferri dans la Loire », Travaux de l’Institut d’histoire de l’art de Lyon, cahier n°14, 1991, p. 62-82
Projet mené par Pauline Sudries, étudiante à l’École du Louvre

Le projet en images