Lamontgie, vantaux

Cette œuvre a été sélectionnée par les salariés de l’usine Michelin de Clermont-Ferrand (63) dans le cadre de la campagne Le Plus Grand Musée de France 2023. Elle va bénéficier d’un mécénat de 8 000 € offert par la Fondation d’Entreprise Michelin pour sa restauration.

La commune

Située à 47 kilomètres au sud-est de Clermont, nichée dans un paysage rural, Lamontgie offre un cadre paisible et verdoyant aux visiteurs qui souhaitent découvrir la beauté et le charme de la campagne française.

Un trésor

L’accès à l’intérieur de l’église Notre-Dame de Lamontgie se fait aujourd’hui par l’intermédiaire d’un remarquable portail, au sud. Celui-ci est fermé de vantaux en bois sculpté ( certainement en chêne}, datés du XVe siècle et classés au titre des Monuments historiques en 1962. Des panneaux horizontaux, en parement extérieur, sont fixés sur deux larges panneaux verticaux (face intérieure) à l’aide de clous en fer forgé. Le poids de ces vantaux est donc assez conséquent. La rotation est assurée par des pentures reçues sur des gonds scellés. En parement, une moulure horizontale organise les panneaux en deux parties. Les panneaux supérieurs sont ornés d’un fin décor à orbe-voie ou fenestrage aveugle, d’inspiration architecturale et aux traits caractéristiques du gothique flamboyant. En partie inférieure, les panneaux horizontaux sont garnis de pentures anciennes, partiellement préservées. Des fers plats présentent des ramifications ou des terminaisons, aux motifs de végétaux stylisés. Un verrou aux motifs gravés, muni d’un anneau, est également conservé. Cet ensemble de ferronnerie semble antérieur à la période d’exécution des panneaux supérieurs et s’apparenter aux peintures de l’église d’Auzon.

nécessitant une intervention

Ces vantaux ont été restaurés à plusieurs reprises. De nombreuses fentes et fissures ont été colmatées avec des pièces de bois. Des greffes, parfois assez importantes, sont également observables. La dernière campagne date des années 2010. A cette occasion, une finition à l’huile de lin semble avoir été appliquée en parement extérieur. D’autre part, des traces de peintures (anciennes ?) monochromes grises semblaient avoir été relevées. Les pièces de ferronneries anciennes ont été restaurées. Ces vantaux sont exposés directement aux intempéries, à la lumière naturelle, etc. Ces facteurs pourraient entraîner des détériorations (altération chromatique et/ou une dégradation structurelle). Quelques « pointes » de corrosion semblent par ailleurs se distinguer sur les pièces de ferronnerie anciennes. Des opérations de renouvellement du traitement de protection des parties bois et métalliques sont à envisager.