Île-de-France, Paris (75)
Paris, cimetière du Père-Lachaise, Tombeau du marquis d’Argenteuil
Mobilier
Cette œuvre a été sélectionnée par les salariés de l’usine Michelin de Boulogne-Billancourt (92) dans le cadre de la campagne Le Plus Grand Musée de France 2023. Elle a bénéficié d’un mécénat de 8 000 € offert par la Fondation d’Entreprise Michelin pour sa restauration.
La commune
Situé dans le XXe arrondissement, le cimetière du Père Lachaise est le plus grand cimetière parisien mais aussi l’un des sites les plus visités de la capitale. Une popularité que le lieu doit à ses quelque 220 ans d’histoire et 70.000 sépultures dont de nombreuses célébrités.
La commande
Hippolyte Louis René Charles Le BASCLE, marquis d’Argenteuil, né le 25 novembre 1780 à Paris et décédé le 13 mars 1838 dans cette même ville, est un aristocrate et philanthrope français. Il est le fondateur d’institutions pieuses et charitables à Paris et Thoires (Côte d’Or). Décédé sans descendance, le marquis d’Argenteuil est inhumé au cimetière de l’Est dit du Père-Lachaise. Un tombeau est alors érigé par souscription. Adolphe tavernier, architecte de la Compagnie générale des sépultures est chargé de la composition du monument. Celui-ci dessine un tombeau d’échelle monumentale qui se compose d’un large coffre reposant sur un soubassement, et surmonté d’un petit sarcophage flanqué de deux épaisses volutes sculptées. Si ce dernier présente un décor épuré, représentant les armoiries du défunt ainsi que des ornements funéraires classiques, le coffre est quant à lui orné de trois magnifiques bas reliefs dont l’iconographie fait référence aux actions philanthropiques du défunt marquis. Ces bas-reliefs sont confiés au ciseau d’Achille Joseph Etienne Valois, sculpteur réputé pour ses bustes et autres portraits.
La restauration
Le tombeau est érigé entre 1838 et 1839 et n’a vraisemblablement jamais été restauré depuis lors. Il était en mauvais état et avait grand besoin d’une restauration. Ses bas-reliefs étaient particulièrement encrassés et ponctuellement effrités. Un nettoyage méticuleux ainsi qu’un travail de consolidation a permis de rendre aux bas-reliefs leur lisibilité et leur cohérence générale. Au vu de son état d’abandon, cette tombe avait fait l’objet d’une procédure de reprise administrative. La sépulture était devenue propriété de la Ville de Paris. Soucieuse de préserver le patrimoine funéraire, cette dernière souhaitait faire restaurer le tombeau du marquis d’Argenteuil.