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Église Saint-Michel de La Colle-Saint-Michel. Le village de La Colle est installé sur une arête à plus de 1 400 m d’altitude entre les vallées du Haut-Verdon et de la Vaïre, dans un environnement de hautes montagnes. « Le climat y est très froid et le sol aride ». En 1471, on dénombrait neuf maisons occupées par des bergers qui vivaient de leurs troupeaux. En 1861, on y comptait encore « 98 âmes ». Tout récemment, les sports d’hiver ont redonné un peu vie au village. Il appartenait jusqu’en 1802 au diocèse de Glandèves. Il a été uni en 1964 au village de Peyresc, puis en 1974 à la commune de Thorame-Haute, connue des historiens pour avoir été le siège d’un évêché éphémère attesté au milieu du Ve siècle. Un château est mentionné à La Colle à partir de 1042. Il défendait le passage entre les vallées.

L’église, dédiée, comme il se doit sur cette hauteur, à l’archange saint Michel, est signalée dès le Xiiie siècle. Mais l’édifice actuel aurait été construit en 1750 si l’on en croit le « Questionnaire » de 1840 (Arch. dép. des Alpes-de-Haute-Provence, 2 V 78). La couverture d’origine était faite de dalles de grès provenant de la montagne voisine, le Grand Coyer, comme à Peyresc. Au milieu du XIXe s., elle fut malencontreusement remplacée par une toiture en tôle sur charpente qui nécessita de surhausser les murs gouttereaux et qui ne tarda pas à être emportée par une rafale de vent. Le tout fut remis en état en 1892-1894. Le petit clocher-arcade à baie unique fut reconstruit. Une nouvelle cloche, fondue par Reynaud à Lyon, avait été bénite le 9 août 1877.

Il s’agit évidemment d’un humble édifice de haute montagne (longueur totale 16,55 m, largeur de la nef 5,30 m, longueur du chœur 3,60 m). Il se compose de deux travées couvertes d’une voûte en berceau surbaissé et séparées par un doubleau aplati reçu par des pilastres ; elles se terminent par une abside en hémicycle. Deux petites fenêtres en plein cintre éclairent la nef du côté sud. À la façade, une étroite fenêtre, un petit oculus et un clocher-arcade. Une sacristie a été accolée à l’abside ; elle est couverte de bardeaux de mélèze.

Une aide de 1 524 € a été versée en 2001 pour la réfection des toitures de l’église et de la sacristie.

J. Th.

 

Bibliographie :

« Le Haut-Verdon », Annales de Haute-Provence, n° 306, 1988, p. 266.

J. Giordanengo et J. Gean, À l’ombre du clocher. Histoire d’un pays entre Var et Verdon, Breil-sur-Roya, 1997, p. 97-99.

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