Nouvelle-Aquitaine, Dordogne (24)
Tamniès, église Saint-Cybard
Édifice
Tamniès était, aux XIIIe et XIVe siècles, un prieuré régulier, non conventuel, de l’ordre de Saint-Benoît, relevant de l’abbaye de Sarlat et faisant partie de l’archiprêtré de Saint-André d’Allas. En 1414, au cours des guerres de Cent ans, l’église fut pillée. En 1592, elle subit les aléas des guerres de Religion lorsque le baron de Beynac, à la tête de protestants, prit l’église.
En 1675, les habitants de la paroisse de Tamniès décident d’effectuer des travaux de réparation de la voûte en partie effondrée, qui risquait de provoquer la chute de la porte et de la cloche.
Implanté à l’extrémité d’un éperon rocheux dominant la vallée de la Beume, le prieuré, constitué de l’église et des bâtiments prieuraux situés au Nord-Est (protégés au titre des monuments historiques inscrits conjointement à l’église par arrêté en date du 26 juin 1978) constituaient un noyau peu développé. Le cimetière prenait place à l’extrémité Est de l’éperon.
La nef a été remontée aux XVe et XVIe siècles sur des bases plus anciennes. Un grand arc en tiers point occupe le mur sud de la nef et ouvre sur une chapelle aux baies datées du XVIIIe siècle. A la nef fait suite un carré de transept reposant sur des piles par l’entremise de consoles chanfreinées qui en font le tour. Le choeur est orné de cinq arcatures. La face sud, par les percements retrouvés au-dessous du niveau actuel de la nef, semblerait indiquer que celle-ci se trouvait plus bas au XIIe siècle. Le clocher sépare la nef du chevet. C’est un gros massif rectangulaire percé, au XVIIIe siècle, de trois grandes baies campanaires, et qui renferme le carré du transept. Une porte percée à 3,50 mètres du sol donnait accès au réduit défensif que le clocher constituait dans les époques troublées. Un chevet semi-circulaire fait suite au clocher. Sa partie supérieure a été reconstruite sur plan polygonal.