Prato-di-Giovellina, Vierge entourée des saints Jean et Jean-Baptiste

Cette œuvre est la lauréate du concours Plus Grand Musée de France mené en Corse de septembre 2022 à mars 2023 par Allianz France et la Sauvegarde de l’Art Français. Elle a bénéficié d’un mécénat de 8 000 euros offert par Allianz France pour sa restauration.

Prato-di-Giovellina

Prato-di-Giovellina se trouve dans la « Corse cristalline », à l’est des aiguilles de Popolasca, sur les contreforts du massif du monte Cinto. Perché à flanc de montagne au pied des aiguilles de Popolasca, son territoire est fait de nombreux vallons ouverts dans lesquels s’écoulent autant de ruisseaux qui alimentent le Golo.

L’artiste

Domenico Desanti est un peintre et un sculpteur dont l’activité est documentée pendant une quarantaine d’années, de 1848 jusqu’à sa mort en 1892. Son œuvre, répartie sur l’ensemble de la Corse, est prolifique et variée. En Corse, il est l’un des peintres majeurs de la deuxième moitié du XIXe siècle. L’activité de Domenico Desanti est documentée pendant quarante-quatre années, de 1848 jusqu’à sa mort, en 1892. L’œuvre du peintre est riche et variée, composée de nombreuses huiles sur toile mais il s’est aussi intéressé, ponctuellement, à d’autres supports et à d’autres techniques : l’aquarelle, la peinture décorative, la sculpture… Il a sillonné la Corse, du sud au nord et de l’est à l’ouest. Malgré une intense activité, il a subi le sort quasi général des peintres corses de son époque et une centaine d’années après sa mort, il a été oublié de tous.

L’œuvre

L’on trouve dans l’église de Prato-di-Giovellina, à droite du chœur, un tableau représentant la Vierge entourée de saint Jean et saint Jean-Baptiste. Marie est vêtue d’une robe rouge surmontée d’une cape bleue. De part et d’autre de la vierge des angelots sont représentés. En dessous, saint Jean et Saint-Jean-Baptiste agenouillés, ont l’air subjuguer par la Vierge.

Une importante restauration

Cette œuvre connaissait de nombreux désordres tant au niveau du support que de la couche picturale. Les altérations ont eu raison de la finesse de l’œuvre. Il était impossible de discerner les détails les plus fins, un large réseau de craquelures et de salissures empêchaient la bonne lisibilité de l’œuvre. Afin d’arrêter les dégradations, il était nécessaire d’intervenir !