Centre-Val de Loire, Loir-et-Cher (41)
Sougé, Église Saint-Quentin
Édifice
L’église de Sougé, dédiée à saint Quentin, appartenait, au moins depuis le XIe s., à l’abbaye de Saint-Calais. Cet édifice du XVIe s. a remplacé une construction antérieure dont il subsiste des éléments dans le mur nord. Il est situé sur le circuit des églises à peintures murales de la vallée du Loir. Son plan très simple consiste en une nef unique que surmonte un haut comble d’ardoise. Deux modestes chapelles ont été aménagées postérieurement à l’entrée du chœur entre les contreforts au nord et au sud. Le chevet plat est percé d’une baie à remplage flamboyant. La nef est éclairée au sud par des fenêtres au remplage plus simple. Le pignon occidental est dominé, au sud, par un haut clocher carré contrebuté par des contreforts. Les deux étages du beffroi, percés d’ une et de deux ouvertures en plein cintre, sont couronnés par un double dôme de charpente terminé par une petite flèche. À l’est, une tour ronde d’escalier couverte en poivrière donne accès aux étages de la tour. Le portail ouest en plein cintre est flanqué de deux pilastres à chapiteaux ioniques. Il est surmonté d’un gable incurvé accosté de deux petites niches en plein cintre et d’une grande baie géminée. L’édifice est construit en moellons hourdés au mortier de chaux. Les chaînages d’angles, les rampants des murs pignons, les contreforts et les encadrements des fenêtres sont en craie de Villedieu ou tuffeau de la vallée du Loir. À l’intérieur, l’intérêt de l’église réside dans la charpente lambrissée à entraits et poinçons apparents dont l’un porte la date de 1580. Les deux chapelles latérales sont voûtées d’ogives. Le chœur abrite des stalles du XVe s. provenant de l’abbaye de la Virginité, près des Roches, et l’une des jouées porte les armes de Jeanne de Chambray, abbesse de ce monastère jusqu’en 1503. À signaler un autel de marbre noir, des fonts et un bénitier ; une inscription placée dans le chœur les date de 1783. En 1998, une première subvention de 130 000 F de la Sauvegarde de l’Art français a permis de restaurer une partie des couvertures, les maçonneries de la façade ouest du clocher et d’une partie de la nef. En 1999, la Sauvegarde de l’Art français a donné à la commune une deuxième subvention de 100 000 F pour la poursuite de ces travaux.
- M.