Nouvelle-Aquitaine, Vienne (86)
Sommières-du-Clain, Église Saint-Gaudent
Édifice
L’église paroissiale de Sommières-du-Clain, placée sous le vocable de Saint-Gaudent, est un édifice de fondation romane sur lequel se sont greffées des constructions postérieures, conférant ainsi à l’ensemble une impression un peu disparate de volumes juxtaposés. Elle se compose d’une nef de plan rectangulaire, sans collatéral, qui se poursuit par un choeur comprenant une travée droite et une abside semi-circulaire. Au sud, ouvrant sur le chœur, a été construite à une époque tardive une sacristie, tandis qu’au niveau de la dernière travée de la nef, surmontée d’un clocher trapu de plan carré, ouvre une chapelle.
Construite selon les parties en bel appareil de pierres de taille ou en moellons enduits, l’église disposait à l’origine d’une couverture de tuiles plates, à l’exemple de la toiture du chœur. Des interventions postérieures ont privilégié par la suite l’ardoise.
En dépit de ce manque d’unité, plusieurs parties de l’édifice attirent l’attention. Le chevet, roman, de qualité, constitue la partie la plus ancienne de l’édifice, comme l’attestent son volume bas et son bel appareil de pierres assisées. Il est percé de trois baies cintrées, la fenêtre axiale d’une taille supérieure est encadrée de part et d’autre de deux colonnes adossées à chapiteaux à crochets qui s’élèvent jusqu’au niveau de la corniche. La présence sous la baie d’axe d’une colonne tronquée donne à penser que les ouvertures de l’abside, d’ailleurs assez larges, ont été agrandies ou percées lors d’une campagne de travaux postérieure à la construction de cette partie de l’édifice. Au-dessus de la porte au profil brisé de la façade occidentale, court une corniche à modillons dont le décor de têtes, bien que très altéré, constitue un des éléments préservés de la sculpture d’origine. La partie supérieure du pignon est percée d’une fenêtre.
l’intérieur, le plafond de la nef, au profil irrégulier, semble épouser le dessin d’un lambris hourdé de plâtre. Quelques colonnes adossées à chapiteaux à feuillages s’élèvent jusqu’au niveau d’une puissante corniche. Mais la voûte de sa partie la plus orientale qui correspond à la base du clocher, est plus basse et de profil brisé. Enfin l’abside est voûtée en cul-de-four, tandis que la travée droite du chœur l’est d’un berceau brisé.
Pour la reprise des maçonneries des façades, et celle de la charpente et la réfection de la couverture en tuiles, la Sauvegarde de l’art français a octroyé une aide de 7 000 € en 2004.
Élisabeth Caude