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L’église Saint-Pierre est inscrite au milieu du village, entourée par l’aire de l’ancien cimetière transformée en butte gazonnée. Du côté nord, elle est dominée par un important clocher en pierre, à trois niveaux. La façade occidentale est précédée d’un porche fermé très rustique. L’église se compose d’un vaisseau unique que prolongent un chœur et une abside à cinq pans. La chapelle qui occupe la base du clocher au nord et la chapelle sud forment en plan un faux transept. L’église est construite en moellons de silex ; les chaînages d’angles, les bandeaux, corniches et contreforts sont en grès.

L’intérieur de l’édifice est couvert d’un beau lambris, à couvre-joints, entièrement refait sur les dispositions de l’ancien au-dessus de la nef. Le lambris rayonnant de l’abside est souligné d’un décor géométrique peint, de couleur noire, de part et d’autre des couvre-joints. Les  entraits sculptés de la charpente ont été conservés et placés sur les entraits neufs.

Le maître-autel en bois ciré du XVIIIe s. est orné d’une Crucifixion brodée sur tissu qui remplace peut-être une peinture. Dans les niches situées à gauche et à droite du retable central ont été placées les statues de saint Pierre et de saint Paul.

L’église possède des bancs clos en bois  qui ont été remis en état. Lors de la dépose des bancs, des dalles funéraires ont été mises au jour dans le sol : elles ont été photographiées et dessinées. Une statue en pierre dont le corps et la tête étaient séparés a été découverte dans l’épaisseur d’un mur : il s’agit de saint Pierre avec la tiare papale.

Pendant la dernière guerre, le bombardement d’un train arrêté en gare a entraîné la destruction des vitraux, de valeur inégale ; l’un d’eux cependant, datant du XVIe s. était classé. Il a été fait appel en 1948 à l’atelier Bernard Campin de Chartres pour l’ensemble des fenêtres, dans le style des années 30.

 

Des travaux de drainage, des reprises de maçonnerie, de charpente, de couverture ont été conduits dans l’édifice, le chapitre le plus important était la réfection de la voûte lambrissée. La Sauvegarde de l’Art français a accordé en 2005 une aide de 10 000 €.

Françoise Bercé

 

Bibliographie :

Étude préalable de Michel Jubert, architecte DPLG (†), et Régis Martin, ACMH.

Abbé Bizot, « Le canton d’Anet », Bulletin de la Société archéologique d’Eure-et-Loir, 1977, n° 68, p. 15.

Les vitraux du Centre et des Pays de la Loire, Paris, C.N.R.S., 1981 (Corpus vitrearum. France. Recensement des vitraux anciens de la France, 2), p. 81.

 

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