Bourgogne-Franche-Comté, Côte-d’Or (21)
Savigny-sous-Mâlain, Eglise Saint-Antoine
Édifice
NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.
En 1212, on trouve une première mention d’un prieuré dépendant de l’abbaye de Saint-Seine. La clef de l’arc ouvrant sur la chapelle Nord, portant un blason sculpté aux armes des Sercey, seigneurs de Savigny, porte la date de 1553.
Vers 1817, le clocher menace ruine. A son tour en 1853, la couverture en lave doit être refaite, les bois de charpente sont pourris (église et clocher), les eaux transpercent de toutes parts les plafonds et les voûtes, mouillés continuellement par la pluie. Une couverture en tuile est choisie, plus légère à supporter pour la charpente qu’il était alors possible de conserver telle quelle. Pour améliorer la luminosité, une nouvelle croisée dans le mur est créée à gauche de la nef.
L’édifice, entouré de son cimetière, est de taille moyenne, avec 27 m. de long (compris porche et parvis), 19,5 m. de large et 25 m. de hauteur à la flèche. L’église orientée est composée de volumes simples.
Un petit porche, formant auvent à deux versants couvert en ardoise, construit au début du XXe siècle, abrite l’entrée ouest de l’église et sa statuaire.
La nef enduite, couverte d’une toiture à deux pans, est prolongée par le choeur enduit, à chevet plat, légèrement rehaussé. D’entre ces deux volumes presque alignés en plan, émerge un haut clocher de plan carré.
Deux chapelles inégales complètent ce vaisseau. La chapelle nord adossée au choeur, est un petit volume qui s’insère sous l’égoût du versant de choeur. La chapelle sud est plus volumineuse et plus haute. Les deux chapelles sont couvertes de toitures deux versants perpendiculaires au vaisseau et présentant donc des pignons en élévations.
L’ancien presbytère est accolé à la nef de l’église et à la chapelle sud. Un accès latéral est ménagé vers la chapelle sud à l’angle contre la façade est du presbytère. Une tourelle moderne (pouvant être contemporaine de la sacristie, ajoutée après 1852) a été aménagée pour accéder aux combles, contre le mur de pignon de la chapelle.
La nef est couverte en charpente avec poinçons et entraits à angles chanfreinés (XVe s. ou début XVIe s.) et d’un lambris en berceau décoré et modifié au XIXe ou début XXe s. La base Mérimée date la croisée et la nef de la fin du XVe ou du début du XVIe s. Mais la disposition du clocher qui par son étroitesse, gêne la continuité des espaces vers le choeur et qui légèrement décalée en axe, peut faire penser à la reprise d’un état antérieur.
Les gouttereaux nord et sud de la nef sont d’épaisseur inégale, le mur sud étant plus fin et présentant un ressaut au droit de la travée du clocher. Le choeur est composé de deux travées voûtées d’ogives dont les arcs reposent sur des culots qui sont tous sculptés de visages ou personnages en position d’atlante.