Centre-Val de Loire, Loiret (45)
Santeau, Église Saint-Germain
Édifice
L’église de Santeau, dédiée à saint Germain d’Auxerre, est située au sommet d’un petit tertre qui domine au nord la Beauce et au sud la forêt d’Orléans. Elle est encore entourée de son cimetière. L’église primitive des XIIe – XIIIe s. se compose d’un clocher-porche et d’une nef unique à chevet plat.
Le clocher-porche a été précédé d’un porche de charpente plus récent dont subsistent les corbeaux au-dessus de la porte en arc brisé. Un bandeau simplement mouluré souligne un second niveau aveugle. Le troisième niveau, celui des cloches, au-dessus d’une corniche à modillons, est percé sur ses quatre faces de hautes baies géminées et couvert d’une toiture d’ardoise à quatre pentes. La disposition des contreforts et des fenêtres en plein cintre ouvertes ou murées du mur nord, comme les éléments de colonnes engagées aux angles nord-est et sud-ouest du chœur, semblent indiquer un voûtement en pierre d’une partie ou de tout l’édifice. Ce voûtement a sans doute été remplacé anciennement par une voûte de charpente en carène dont on a cru pouvoir au XIXe s. supprimer les entraits et poinçons, ce qui a déséquilibré les murs supports jusqu’à compromettre la sécurité et nécessiter la fermeture au public.
L’édifice a été agrandi du côté sud à la fin du Moyen Age. Une chapelle seigneuriale a d’abord été ajoutée au sud-est, transformée en sacristie et agrandie au XIXe siècle. Un bas-côté de deux travées ouvre sur la nef par deux grandes arches aux moulurations tardives du gothique flamboyant. Le mur du chevet a été doublé extérieurement à l’époque classique, lors de l’installation vraisemblable devant la fenêtre d’axe d’un grand retable aujourd’hui disparu.
En 1984, une première campagne de restauration a permis de refaire les enduits intérieurs de la nef, le carrelage du sol, et de remplacer la voûte en plâtre par une voûte en bois. Pour la réfection de la charpente et des maçonneries la Sauvegarde de l’Art Français a donné une subvention de 150 000 F en 1997.
J. M.