• Supprimer
  • Supprimer
  • Supprimer

Eglise Sainte-Osmane. Le village est situé au nord de Bouloire, à proximité de la forêt de Vibraye. L’ensemble formé  par cette élégante  petite  église et son clocher date du XVIème s., cependant  elle  a remplacé  une  église plus  ancienne attestée dès le  XIIIème s., qui  dépendait de  l’archiprêtre  de Trôo  jusqu’en  1230 puis de  l’archidiaconé de Montfort,  et  du doyenné  de Saint-Calais.  Le desservant   était   à  la   présentation  et collation  de  l’évêque du   Mans.    L’église est construite en bas de pente. Son plan est celui  d’une église  sans  transept, à  chevet plat. De forts contreforts en grès roussard, matériau caractéristique  du  plateau de Saint-Calais, confortent la  construction. La  haute  tour élancée  du  clocher qui s’élève au nord  est, elle aussi,  flanquée de contreforts  élevés  et étroits  à cordons et glacis. Une petite sacristie a été édifiée, sans doute au XVIIIème  s., au nord-est du chœur. L’église  est précédée  à  l’ouest d’un  beau  porche en  tuffeau de la Renaissance avec entablement, gâble et niches, qui rappelle modestement celui de Saint-Calais. Dans le mur-pignon, un petit cartouche porte la date de 1542. Les piédroits sont ornés de chimères, de feuilles, de fleurs et  de tibias, crâne, etc. Dans le gâble central a été placée une statue de Vierge à l’Enfant en terre cuite. A l’intérieur,  la nef,  en  forte déclivité  vers  l’entrée, est  couverte d’une voûte lambrissée avec quatre entraits. Une longue inscription en petites capitales romaines datée de 1612 a  été gravée  dans le  bois  du deuxième entrait. La nef est éclairée au sud par trois fenêtres en arc brisé de la fin  du  XVIème ou du début du XVIIème s., au nord par deux fenêtres. Des départs d’arcs du XVIème ont été conservés, mais les voûtes semblent  bien n’avoir  jamais  été construites.  Un arc triomphal en tiers-point sépare la nef du chœur qui est couvert  d’un lambris ancien en pénétration. Il est éclairé de  deux fenêtres  en  arc brisé  et d’une fenêtre cintrée. Une grande fenêtre flamboyante, visible à l’extérieur, avait été ouverte dans le chevet droit : elle a été bouchée pour placer au XVIIème s. le grand retable avec colonnes à chapiteaux composites. Il s’orne  de trois  niches :  celle de gauche, encadrée par des chutes de fruits et de  feuilles, et  ornée d’une coquille, abrite la statue en terre  cuite peinte  de  sainte Osmane, tenant une palme de la main droite et de la main  gauche un  livre.  Ses cheveux  sont  bouclés, elle porte une robe froncée au col, un ruban et un nœud  à  la taille.  A ses pieds un seul cochon, sur les deux qui sont  décrits autrefois.  Des  reliques de cette sainte, ont  été placées  dans  l’autel en  1685.  Elles avaient  été données  à l’ église dès 1662 par un grand prieur de l’abbaye de  Saint-Denis. Cette sainte, dont on situe la vie au VIème ou au VIIème s., est  également honorée  en  Champagne. Dans la niche centrale est placée  une  statue de  la  Vierge à  l’Enfant  en bois doré, et dans la niche de droite une statue en terre cuite de saint Julien, bénissant. Au sud dans le  mur du chœur,  s’ouvre un  lavabo-niche à  coquille,  au nord une porte à cinq panneaux du XVIIème s.  conduit vers  la sacristie.  Sous la tour on reconnaît des départs d’arcs moulurés des XVème  et  XVIème  siècles. Les fenêtres ont été bouchées, la porte  basse  donnant vers  l’extérieur  est ancienne. Le clocher a été refait et l’arase des murs a été surmontée d’une corniche. La Sauvegarde de l’Art Français a participé en  1995 à  la  restauration de  la  flèche du clocher en allouant une somme de 90 000 F.

 F. B.

 

Le projet en images