Nouvelle-Aquitaine, Deux-Sèvres (79)
Sainte-Néomaye, Église Sainte-Néomaye
Édifice
L’église paroissiale de Sainte-Néomaye est placée sous le vocable de cette jeune fille issue de la haute société gallo-romaine, qui aurait vécu en Loudunais aux environs du Ve s. ; souvent représentée sous les traits d’une bergère avec une brebis à ses pieds et une hou lette à la main, elle fait l’objet d’une dévotion assez répandue en Poitou. La tradition voudrait que l’église de Sainte-Néomaye ait été édifiée sur son tombeau. L’église actuelle remonte au XIIe s. Dévastée sous les Guerres de Religion, particulièrement violentes dans cette région du Poitou, l’église a été profondément restaurée à la fin du XVIIe s., restauration qui a su respecter le style roman de l’édifice. Le vaisseau se présence sous la forme d’ un bâtiment allongé, et de faible haute ur, de trois travées. Voûté en berceau bris é, il est couvert de tuiles plates. L’autel s’appuie contre le mur de séparation de l’église avec ce qui fut jadis sa travée de chœur à l’est. Sur le flanc sud de l’église s’élève le clocher, massif, carré, trapu, épaulé de contreforts angulaires. Le niveau supérieur assez bas est percé d’une fenêtre en plein cintre sur chaque côté. Enfin une chapelle flanque le clocher sur sa face sud : elle ouvre sur la troisième travée de la nef. L’entrée de l’église se fait sur le flanc sud sous un petit auvent, par une porte restaurée au XVIIe s. On remarquera la différence entre l’appareil de moellons utilisé pour la première travée de la nef et l’appareil de pierres de taille pour les autres parties , notamment pour les larges contreforts aplatis qui épaulent les murs goutterots. Pour la réfection des maçonneries, de la charpente et des couvertures du clocher et de la sacristie, la Sauvegarde de l‘Art Français a octroyé à cette église non protégée, qui mériterait de l’être, une subvention de 100 000 F en 1994.
E. G.-C.