Église paroissiale. L’édifice est d’un faible intérêt archéologique et il a été sérieusement enlaidi au XIXe s. Si la Sauvegarde de l’Art français s’est intéressée à la réparation de sa couverture en y participant par une subvention de 22 500 F pour une dépense totale de 100 056 F c’est que cette église présente un intérêt historique de premier ordre et qu’il y sera certainement fait un jour des fouilles pour retrouver les restes de l’édifice du haut Moyen Âge qui abrita pendant cette époque la tombe d’un solitaire du VIe s., saint Romain. Dépendance de l’abbaye bénédictine de Pontlevoy avant 1144, l’église fut reconstruite au temps de la Renaissance. Le chœur, qui existe encore, a été consacré le 15 février 1540. Il est terminé par une abside à trois pans. Il est couvert de voûtes sur croisées d’ogives prismatiques retombant sur des colonnettes engagées. Les trois fenêtres ont un remplage flamboyant. À l’extérieur, l’édifice est pourvu d’épais contreforts moulurés.
Bibliographie. – Chanoine R. PORCHER, « Saint-Romain-sur-Cher », dans Revue du Loir-et-Cher, 1900, col. 129, p. 145, 193 et 257. – Docteur Frédéric LESUEUR, Les églises de Loir-et-Cher, Paris, 1969, p. 375.
J. H.