Centre-Val de Loire, Indre-et-Loire (37)
Vou, Église Saint-Pierre-es-Liens, Saint pierre repentant
Peinture
Dans le cadre du programme Le Plus Grand Musée de France, des étudiants du Louvre sont parvenus à récolter 1 445 euros pour la restauration de cette œuvre.
le sujet
Le Repentir de saint Pierre est un sujet populaire, très représenté en peinture au XVIIème s.,
Il s’agit de la représentation du moment où saint Pierre, l’un des deux premiers disciples du Christ, se repent d’avoir renié le Christ, comme Jésus le lui avait prédit : « En vérité je te dis, qu’en cette même nuit, avant que le coq ait chanté, tu me renieras trois fois ». On remarque la présence du coq sur le tableau dans le coin supérieur gauche.
Le sujet évoque également le destin de saint Pierre, qui, suite à son repentir, continuera à prêcher l’Evangile, à rassembler des disciples et organisera l’église romaine, dont il aurait été le premier évêque. Sous le coq, on perçoit des clefs : ce sont celles du Paradis, dont saint Pierre deviendra gardien.
Une copie
Cette œuvre est une copie libre d’un tableau du XVIIème s. du peintre flamand Gerard Seghers. Le Repentir de saint Pierre constituait un thème très populaire au XVIIe siècle. En effet, au XVIème s. émerge le protestantisme. Le Concile de Trente (1445-53) entérine le schisme entre l’église catholique et la création de l’église protestante. Ce concile renforce également le dogme catholique en insistant sur le rôle d’intermédiaire entre les hommes et Dieu, joué par les saints, non reconnu par les protestants. Les peintres sont alors encouragés à représenter les saints, modèles pour les hommes qui montrent la voie du salut. Dans ce contexte, le repentir de saint Pierre acquiert une signification très forte puisqu’il montre un homme faillible, en train de se repentir et qui deviendra le « prince des apôtres ».
la restauration
Grâce à sa restauration, cette œuvre a pu retrouver son lustre d’antan, et certaines parties devenues presque invisibles sont réapparues. En effet, le vernis appliqué par le peintre sur la peinture pour la protéger avait été altéré avec le temps, plongeant parfois dans l’ombre des parties entières des tableaux. Ici les clefs, un attribut majeur de saint Pierre, qu’on ne voyait presque plus, sont à nouveau visibles.