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L’église paroissiale Saint-Pierre, donc la cure était autrefois à la collation de l’abbé de Déols, est une petite église romane rurale de 25 m de long édifiée sur un plan simple  comprenant  une abside semi-circulaire précédée  d’une  travée  droite  de  chœur  et d’une nef. L’abside est éclairée par  trois  baies  en  plein  cintre  ébrasées vers l’intérieur. Deux bandeaux continus, l’un à la base des ouvertures, l’autre soulignant la  naissance  de  la  voûte  en  cul-de-four de l’abside, encadrent les baies.  Le  chœur  est  séparé  de  l’abside  par un arc à double rouleau porté de part  et  d’autre  par  une  demi­ colonne engagée couronnée d’un  chapiteau  et  d’un  tailloir  romans. Une arcature aveugle composée de quatre arcades reposant sur des pilastres orne le  niveau  inférieur  du  chœur.  Une  grande  baie  en plein  cintre  largement ébrasée  vers  l’intérieur  éclairait  cette  partie de l’église avant la construction de la sacris ti e contre le mur nord du chœur. Celui-ci est couvert d’un berceau en plein  cintre.  L’étroitesse  de  l’arc  par  lequel  la  nef  ouvre  sur  le  chœur  trahit  une volonté de nette séparation des espaces. La nef, plus  large  que  le  chœur, est aussi plus élevée. Elle  est  éclairée  par  huit  fenêtres  en plein cintre percées en partie haute, dont deux dans le mur ouest au-dessus de l’arc  d’entrée du  chœur. La  nef  est  couverte  d’une  voûte lambrissée en berceau brisé, pénétrée par  les  entraits  et  poinçons des fermes principales, soigneusement ouvragés. La  ferme orientale, plaquée contre le mur  séparant  la  nef  du  chœur,  présente des dispositions archaïques qui trahissent sinon son ancienneté,  du moins des problèmes de stabilité:  le  poinçon  et  l’entrait  principaux sont renforcés par deux poinçons de  part  et  d’autre,  dont  deux  portent un entrait secondaire. L’extérieur de l’église présente la même homogénéité stylistique que l’intérieur. L’étagement des volumes contribue à l’impression de légèreté qui se dégage de l’édifice.  L’abside, le chœur et la nef sont épaulés de contreforts. On  constate cependant que leur implantation sur les murs sud  et  nord  de  la  nef n’est pas régulière. Les  murs  extérieurs  de  l’édifice  sont  couronnés par une corniche chanfreinée portée par des modillons à motifs géo­ métriques ou végétaux stylisés. Le clocher, implanté sur la première travée de nef, a été reconstruit  en  1889. Sa  silhouette  domine  la façade occidentale, dont la  rose  semble  être  contemporaine  du clocher. Le portail occidental, encadré par deux  contreforts,  s’inscrit sous  une  double  voussure  dont  les  claveaux  sont  ornés  de  bâtons entrecroisés. Le tympan est orné d’un personnage bénissant. L’angle nord-ouest de l’édifice est coupé: un pan de mur, épaulé par un contrefort, est placé à 45°. L’église possède un beau retable  en  bois doré du XVIIe s., classé  Monument  historique.  La  Sauvegarde de l’Art Français a accordé en 1994 une aide de 35 000 F  pour  la réfection de la couverture de l’ église.

J.-P.

Le projet en images