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L’église de Sai ne-Pierre-Langers affecte en plan la forme d’une croix latine. La nef, vaisseau unique simplement charpenté,  close à l’ouest par un mur -pignon, elle s’élargit à son extrémité orientale par l’adjonction de deux chapelles latérales. Le transept, saillant, pourvu d’un clocher au sud, précède le chœur  qui  est réduit à une travée barlongue peu profonde. Forcement endommagée par une violente tempête au XVIIe s., l’église subit d’importantes restaurations qui se poursuivirent au siècle suivant :  les  clefs  de deux baies portent le millésime de 1742. Le percement du portail occidental actuel qui n’est  pas antérieur au XVIIIe s. à faire disparaître la partie inférieure de la grande baie en arc brisé qui le surmonte. D’importantes restaurations touchèrent l’église et son clocher au XIXe s. Entre 1830 et 1837, le commandant Louis-Jean-Baptiste Mayaux-Doual, architecte à Granville, effectua la remise en état du bâtiment. Le clocher, qui est l’élément le plus  intéressant  de l’église, s’élève curieusement à l’emplacement du bras sud du transept. Il peut  être rapproché d’ une série de clochers du  XVIIe s. dans la région, caractérisés par leur grande sobriété. Appareillé en granit, avec chaînage d’angles et petits moellons soigneusement assisés, il se compose de trois niveaux carrés, séparés par des bandeaux en légère saillie. On distingue des baies obturées au premier niveau, une porte dans le mur ouest et, surtout, une grande arcade en plein cintre dans le mur sud qui pourrait témoigner de l’existence d’un étage faisant office de tribun e ouvrant sur l’intérieur de l’église. Le berceau plein cintre qui couvre ce niveau s’accorderait bien  avec cette fonction. Le second niveau est éclairé seulement par un petit oculus dans le mur sud, il est charpenté. La porte percée dans  le mur ouest et donnant dans le vide fait penser qu’il servait de magasin de stockage. Enfin, sous le toit et descendant juste au-dessous de l’appui des petites baies en plein cintre se trouve le beffroi. L’église conserve une chaire qui porte la date de 1759. La Sauvegarde de l’Art Français a accordé en 1994 une aide de 90 000 F pour la poursuite de la réfection du clocher.

D. S.

 

 

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