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L’église paroissiale, dédiée à saint Pardoux, faisait partie de l’archiprêtré de Combraille. La cure était à la nomination du prévôt d’Évaux, puis de celui d’Ahun, enfin de l’évêque de Limoges au XVIe siècle. Elle est mentionnée dans les textes (ecclesia sancti Pardulfi de Cadris) en 1158 et 1184. Au XVIIe s., elle était le siège d’une confrérie de saint Pardoux. Dans un bois, à 500 mètres du bourg, subsiste une fontaine qui porte une inscription en son honneur. La nef comprend quatre travées, la dernière, terminée par un mur droit servant de chœur (long. 23 m). Une chapelle a été ajoutée de chaque côté au niveau de la troisième travée à l’époque moderne ainsi qu’une sacristie contre le mur nord du chœur. Cet édifice du XIIe s. a subi quelques avatars au cours des âges. Les trois premières travées ont été reprises à l’époque moderne et les combles modifiés. À l’entrée du chœur, un doubleau retombe encore sur des colonnes engagées, mais le chœur lui-même a reçu une voûte d’ogives à liernes au XVe siècle.Le chevet, scandé par des contreforts en équerre et percé sur une grande partie de sa hauteur par une étroite fenêtre d’axe, est tout à fait caractéristique. De même le joli portail ouvert au sud, avec ses deux voussures garnies de tores ; cependant celles-ci retombent, contrairement à l’usage fréquent en Limousin, sur des colonnettes par l’intermédiaire de chapiteaux indépendants. On peut apprécier la qualité des murs, montés sur l’ensemble de l’édifice en moyen appareil régulier. Un petit clocher en charpente coiffé d’une flèche aiguë a été établi tardivement au-dessus de la première travée. L’église abrite plusieurs objets mobiliers inscrits sur l’Inventaire supplémentaire. Une aide de 60 000 F a été accordée par la Sauvegarde de l’Art français en 1999 pour la réfection de la charpente et de la couverture en tuiles de la nef.

J. Th.

 

Le projet en images