Saint-Martin-le-Vinoux, Chapelle de la Nativité du Sauveur

Sur les flancs d’une montagne qui domine Grenoble, le hameau de Narbonne groupe une dizaine de maisons autour d’un château d’origine médiévale remanié au xvii^e s. et d’une modeste chapelle construite, sous le vocable de la Nativité du Sauveur, entre 1680 et 1685, d’après les visites pastorales du cardinal Le Camus, évêque de Grenoble.

L’édifice est un simple rectangle de 9,50 m sur 8,50 m, terminé à l’est par un mur droit, l’abside prévue n’ayant jamais été construite. Sur la façade occidentale s’ouvre une porte dont l’arc en plein cintre retombe sur des pilastres. Au-dessus, une niche contient une statue de la Vierge et l’Enfant. Un clocher-arcade s’élève au sommet. À l’intérieur de la chapelle, un mobilier, du xvii^e s. également, n’est pas sans intérêt : trois statues en bois doré, la Vierge et deux anges, un lutrin et quelques peintures.

Inquiets du mauvais état de la chapelle, les habitants ont créé, en 1982, une association de sauvegarde qui a réuni une partie des fonds nécessaires à la mise hors d’eau. Les travaux de nettoyage, peinture et électricité ont été réalisés par des bénévoles et la chapelle restaurée a pu déjà servir à des offices religieux. La Sauvegarde de l’Art français a contribué à ces travaux en donnant 20 000 F.

Bibliographie. – Emery (J.), « Pour une histoire de la commune de Saint-Martin-le-Vinoux », dans Procès-verbaux mensuels de la Société dauphinoise d’ethnologie et d’archéologie, 1968, p. 24 et suivantes.