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Avant 1790, Saint-Martin-de-Bossenay est le siège d’une paroisse du diocèse de Troyes, doyenné de Marigny [-le-Châtel]. La cure est alors, et depuis 1188, à la présentation du chapitre Saint-Pierre de Troyes.

L’église, non protégée, est placée sous le vocable de Saint-Martin. Si son chœur, la première travée de sa nef et son pignon occidental datent du XIIe s., le reste de l’édifice a été bâti au XVIe siècle.

Couverte en tuile, à l’exception du clocher, l’église Saint-Martin présente un plan pratiquement rectangulaire, rompu au nord et au sud par un transept légèrement saillant, à deux travées et, à l’ouest, par le chœur, à chevet plat. La nef, à deux collatéraux, se développe sur quatre travées. Un clocher, aux pans et à la toiture couverts d’ardoise, se dresse sur la croisée du transept. La façade occidentale est rompue par deux contreforts et par la saillie de l’escalier desservant les combles. Deux entrées, sur les façades ouest et sud, permettent de desservir l’église.

Les parties anciennes, notamment datées du XVIe s., de cinq verrières (baies 3, 4, 9, 11 et 15) sont classés au titre objet depuis le 27 décembre 1913. Mis à part ces baies, le seul autre objet protégé de l’église est la statue en calcaire polychrome de saint Jacques-le-Majeur, œuvre du XVIe siècle ; elle est posée sur une console en pierre soutenue par deux anges, portant un médaillon (classement au titre objet le 16 octobre 1995). Les autres objets mobiliers, parmi lesquels se distingue notamment un intéressant tableau, de 1780, représentant le sacre de saint Martin, datent principalement des XVIIIe et XIXe siècles.

La maîtrise d’œuvre du chantier de restauration, (d’un montant global de 700 000 € H.T., en trois tranches), est assurée par le cabinet d’architectes designers Lenoir et associés, à Nogent-sur-Seine. Les travaux portent sur la réfection de quatre piles de la nef, fendues verticalement, la réfection des enduits extérieurs et la reprise d’une partie de la toiture, la restauration des deux portes d’entrée, des vitraux, et notamment des vitraux classés, la reprise des badigeons intérieurs.

En 2013, la Sauvegarde de l’Art français a accordé une aide de 8 000 € pour la restauration des piles de la nef et des enduits des voûtes. L’église a été solennellement rendue au culte le 28 avril de cette même année.

Nicolas Dohrmann

 

Bibliographie :

A. Roserot, « Saint-Martin-de-Bossenay », dans Id., Dictionnaire historique de la Champagne méridionale (Aube), des origines à 1790, t. III, Troyes, 1948, p. 1387.

« Les travaux de restauration de l’église inaugurés », dans Est Éclair, 28 avril 2013 (rédaction en ligne), www.lest-eclair.fr/les-travaux-de-restauration-de-l-eglise-inaugures-ia0b0n12717.

Le projet en images