Grand Est, Vosges (88)
La Croix-aux-Mines, saint Marc
Peinture
Cette œuvre a été sélectionnée par les salariés de l’usine Michelin de Golbey (88) dans le cadre de la campagne Le Plus Grand Musée de France 2022. Elle a bénéficié d’un mécénat de 8 000 € offert par la Fondation d’Entreprise Michelin pour sa restauration.
la commune
Située à 70 kilomètres à l’est de Golbey, La Croix-aux-Mines est une commune de 511 habitants. La commune possède un passé minier comme l’atteste la présence de nombreuses mines d’argent, de cuivre et de mercure.
la Chapelle Saint-Marc du chipal
Plusieurs sources mentionnent la chapelle à partir de 1703, notamment à travers des dons, mais c’est en 1762 qu’elle est reconstruite et agrandie, puis bénie en 1763 par l’abbé Jean-Baptiste Rovel, curé de Laveline et de La Croix. Le bulbe qui surmontait le clocher à l’origine fut gravement endommagé pendant la Première Guerre mondiale. Supprimé en 1950, il fut restauré en 1992 dans son allure du XVIIIe siècle. La chapelle est inscrite au titre des Monuments historiques le 5 avril 1993.
l’œuvre
Aucun document ne l’atteste, mais au XVIIe siècle, alors que le vocable saint Marc est rare dans la région, ce prénom est fréquent chez les habitants du hameau, ce qui témoigne de l’existence d’une dévotion particulière à l’évangéliste. L’état de surface de ce tableau est très dégradé. Une partie du tableau à l’arrièreplan au-dessus du lion est très particulière, il s’agit d’un décor montagneux rocheux. La représentation du relief est inhabituelle. La partie supérieure représente en effet un décor de montagne classique alors que la moitié inférieure est entièrement sombre. Dans le contexte minier de La Croix-aux-Mines, l’existence de cette zone qui occupe la totalité de la partie inférieure de la « montagne » appelle une comparaison avec d’autres œuvres comparables à l’échelle de l’Europe centrale.
une intervention nécessaire
Son état de conservation faisait douter de sa bonne transmission aux générations futures. L’aspect était peu lisible à cause de l’encrassement prononcé. Restaurer cette œuvre, c’était lui permettre de retrouver sa lisibilité et sa splendeur d’antan.
C’est chose faite grâce à l’action du Plus Grand Musée de France et le mécénat de la Fondation d’entreprise Michelin. Le revers du tableau a été nettoyé, et protégé. Le châssis a vu ses pièces détériorées supprimées et a été renforcé. Les déformations de la toile ont pu être en partie corrigées. La couche picturale a été dépoussiérée et décrassée. Ses lacunes ont été mastiquées puis retouchées. Le vernis a été remplacé.