Nouvelle-Aquitaine, Creuse (23)
Saint-Loup, Église Saint-Loup de Troyes
Édifice
Église Saint-Loup-de-Troyes. Cette église qui dépendait de la prévôté d’Évaux, possède une silhouette extérieure élégante, mais a été très remaniée. Son plan se compose d’une courte nef, d’un chœur sur lequel s’ouvrent deux chapelles, une au nord, une au sud, et d’une abside profonde à pans coupés, celle-ci daterait du XIIe siècle.
La façade occidentale est percée d’une simple porte en plein cintre chanfreinée portant sur sa gauche la date de 1584, et surmontée d’un petit oculus. Elle a perdu son auvent. Son pignon aigu a reçu tardivement un petit clocher carré en essentes coiffé d’une courte flèche de charpente. Les murs de la nef ont été remontés au XVIe ou XVIIe s., avec remploi de deux étroites fenêtres romanes dans le mur gouttereau nord.
L’abside a été tronquée dans ses parties hautes, et a perdu les chapiteaux de ses contreforts-colonnes et sa corniche, mais elle a conservé son stylobate et ses bases avec tore et bandeau. À l’époque classique, une large fenêtre a été percée dans le gouttereau sud de la partie droite de chœur. La toiture aiguë de l’abside en tuiles plates s’articule harmonieusement avec celles des chapelles et celle, plus haute, de la nef.
La nef, plus large que le transept, est couverte d’un lambris plâtré. On y remarque quelques remplois romans. La croisée du faux transept ouvre par deux arcs en plein cintre sur des croisillons bas relativement récents, couverts eux aussi en berceau. L’arc triomphal au cintre brisé, surélevé après la fin du Moyen Âge, conserve deux chapiteaux, l’un sans décor, l’autre à crochets à peine ébauchés. Les bases sont à griffes. Le cul-de-four et le berceau qui le précède ont été refaits, comme le berceau brisé qui couvre la croisée du faux transept raidie par d’épais dosserets ; on note la présence d’éléments de sculpture en réemploi et d’une double corniche.
Le maître-autel en bois date du XVIIe siècle. L’église possède plusieurs statues d’art populaire, de la fin XVIe au XVIIIe siècle. Une inscription sur pierre calcaire, dans le chœur, rappelle les termes d’une fondation ; elle porte la date de 1666.
L’église ayant été très endommagée par la tempête de décembre 1999, la commune a sollicité une aide de la Sauvegarde de l’Art français. 10 824 € ont été accordés en 2001 pour la remise en état de la toiture.
P. D-N.
Bibliographie :
L. Lacrocq, Les églises de France. Creuse, Paris 1934, p. 146.