Bourgogne-Franche-Comté, Yonne (89)
Saint-Léger-Vauban, Église Saint-Léger
Édifice
La commune porta le nom de Saint-Léger-en-Morvan, puis de Saint-Léger-de-Foucheret, avant d’accoler en 1867 le nom du maréchal Vauban qui naquit en ce lieu en 1633. Saint-Léger fut donné par l’évêque d’Autun en 974 à l’abbaye de Vézelay, puis au XIIe s. à l’abbaye de Reigny. L’église, sous le vocable de Saint-Léger, est établie sur une terrasse dominant une petite vallée ; de plan cruciforme, elle comprend une nef, un transept saillant et un chœur à chevet plat.
La nef, vaisseau unique de deux travées, ainsi que la façade occidentale, ont été reconstruites en 1856, dans un style sobre néoflamboyant. Les autres parties de l’édifice sont anciennes, réalisées entre la fin du XVe et le XVIe siècle. La croisée du transept qui porte la tour du clocher est encadrée de quatre grandes arcades brisées, sans moulure, reposant sur de simples tailloirs chanfreinés, et surmontée d’une voûte d’ogives, l’ensemble étant taillé dans un granit gris. Les bras nord et sud, éclairés par une fenêtre à remplage Renaissance, sont voûtés d’ogives prismatiques en calcaire blanc. Au nord, les nervures retombent sur des masques très stylisés (l’un aux oreilles démesurées). Le chœur à chevet plat est composé de deux travées percées de baies à remplage flamboyant. Les voûtes ont un tracé complexe de liernes et tiercerons, en forme d’étoile pour la première travée, et de fleur pour la seconde. Les nervures au profil prismatique pénètrent dans les colonnes engagées, de structure simple, sauf à l’angle nord-ouest de la première travée, où une console est ornée d’un beau buste d’homme bien caractéristique de la Renaissance.
Le clocher soutenu par de puissants contreforts obliques est surmonté d’une fine flèche en ardoises. Un bas-relief ancien (fragment d’une Vierge en majesté ? XIIIe siècle ?) est remployé tout en haut du contrefort sud-ouest. La porte sud de la nef, ainsi que la porte d’un oratoire situé au nord du chœur, sont des œuvres en bois sculpté de Marc Hénard (1979).
Les travaux de réfection de la couverture ont été subventionnés par la Sauvegarde de l’Art français en 2003 par l’attribution de 6 400 euros.
L. S.-P.