Occitanie, Ariège (09)
Saint-Lary, Église Saint-Hilaire
Édifice
Église Saint-Hilaire. Les mentions de Saint-Lary, qui faisait partie de la châtellenie de Castillon, sont rares avant le XVIe siècle. Le village, qui connut la prospérité au XIXe s. grâce à ses mines d’argent et de plomb et à ses ardoisières, s’allonge en fond de vallée à l’extrémité occidentale du Couserans et du département de l’Ariège ; l’église est construite au carrefour de la route menant vers le col du Portet d’Aspet. Il est difficile de proposer une datation pour l’édifice, son aspect général étant principalement marqué par les aménagements des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles.
Une large nef unique, orientée, est prolongée par un chœur quadrangulaire, plus étroit. Le clocher est implanté à l’angle sud-ouest.
La façade occidentale, nue, est percée de deux ouvertures éclairant le rez-de-chaussée et le niveau de la tribune. L’enduit laisse apparaître un ancien chaînage d’angle, témoin d’un élargissement de l’édifice vers le nord. Le clocher, de souche carrée, passe à l’octogone par l’intermédiaire de quatre glacis. Percé sur deux niveaux de baies en plein cintre, il est couronné d’une flèche d’ardoise.
Sur la façade sud s’ouvre le portail au niveau de la deuxième travée de la nef. L’encadrement de ce portail en plein cintre, en marbre blanc, est d’une grande simplicité
Contrastant avec l’extérieur, l’intérieur, entièrement couvert de peintures décoratives, conserve un riche mobilier liturgique.
La nef unique, composée de trois travées, est couverte d’une voûte aux arêtes soulignées par de fausses ogives peintes. La première travée est occupée dans sa partie sud par une chapelle fermée, qui constitue le niveau inférieur du clocher et dans sa partie nord par un escalier permettant d’accéder à la tribune.
Un arc triomphal ouvre sur le chœur, plus bas et plus étroit que la nef. Il est décoré d’une composition peinte dédiée aux morts de la première guerre mondiale ; de style populaire, elle date de 1922 et a été récemment restaurée. Le chœur est couvert d’un plafond plat.
Le retable majeur, du XVIIe s., en bois polychrome, occupe tout le fond du chœur. Il est composé en triptyque, rythmé par des colonnes torses surmontées de pots à feu. Les panneaux latéraux portent les statues de saint Pierre et de saint Lary, ou Hilaire. Le panneau central est occupé par une toile représentant la Crucifixion. La composition est surmontée du buste en relief de Dieu le Père, bénissant. Sur le mur droit du chœur, une autre représentation de saint Lary présente un mouvement plus accentué.
Derrière le maître-autel, une porte de style rocaille donne accès à la chapelle fermée où sont conservés divers objets liturgiques, dont certains sont protégés. Une Nativité, inscrite, est déposée sous la tribune.
L’aide de la Sauvegarde de l’Art français, d’un montant de 15 000 € en 2008, a porté sur la réfection des enduits de la façade sud de l’église.
Georges Gonsalvès