Saint-Jean-le-Vieux, Église Saint-Jean-Baptiste

L’église Sancti Johannis super Domena a été donnée au prieuré clunisien de Domène par saint Hugues, évêque de Grenoble, à la fin du xi^e s. (Cartulare de monasterii Petri et Pauli de Domina, cluniacensis ordinis Gratianopolitanae diocesis, Lyon, 1859, n^os 105, 109, 176). La majeure partie de l’édifice actuel doit remonter à cette époque ; la paroisse Saint-Jean-Baptiste est mentionnée au XII^e s.

La nef unique de 17,50 m de long sur 9 m de large n’a jamais été voûtée. À l’est, le chœur, surélevé de l,60 m, comporte une travée droite, couverte par un berceau, prolongée par une abside demi-circulaire voûtée en cul-de-four. Sur la travée droite, s’élève un joli clocher à deux étages percé de baies en plein cintre. Les murs gouttereaux de la nef en petit appareil de moellons cassés au marteau et les fenêtres étroites visibles à l’extérieur au-dessus des ouvertures créées au XVII^e s., s’accordent avec le décor de la façade occidentale, composé de bandes lombardes et arcatures aveugles.

C’est un exemple authentique et unique dans la vallée du Grésivaudan, d’une construction du premier art roman. Les modifications apportées au xix^e s. dans les toitures, particulièrement sur l’abside, et la construction d’une sacristie au sud dont le toit cache le premier étage du clocher, sont d’un fâcheux effet. Toutes les couvertures de l’édifice ont actuellement besoin d’être refaites.

Pour la mise hors d’eau et la réfection des murs la Sauvegarde de l’Art français a versé une subvention de 100 000 F en 1988 et une subvention de 100 000 F en 1992.

E.C.

BIBLIOGRAPHIE. – Pilot De Thorey (E.) Les prieurés de l’ancien diocèse de Grenoble, compris dans les limites du Dauphiné, Bulletin de la société de statistiques de l’Isère, 1883. – Hamon (P.), Les églises de l’Isère, Paris 1977, p. 22. Barruol (G.), Dauphiné roman, Éd. Zodiaque, 1992, p. 103-104, n^o 21.