Auvergne-Rhône-Alpes, Cantal (15)
Saint-Illide, Église Saint-Illide
Édifice
DESCRIPTION
L’église orientée présente un chevet droit prolongé par une sacristie, deux chapelles de chœur et une nef avec deux bas-côtés de trois travées avec un accès ouest. Un clocher quadrangulaire est situé au dessus de la première travée de la nef. La nef et le chœur sont voûtés en berceau brisé. L’arc triomphal est formé d’un arc doubleau à double rangée de claveaux reposant sur des colonnes engagées. Les chapelles des premières et deuxièmes travées des bas-côtés sont couvertes par des voûtes d’ogives en bois, briques et plâtre. La chapelle saint Jean-Baptiste possède une voûte à liernes et tiercerons et la chapelle nord-est, une voûte sur croisée d’ogives. Une corniche en biseau prolonge les tailloirs des chapiteaux sur tout le pourtour de la nef.
Le décor peint
L’église repeinte dans les années 2000, ne possède qu’un décor réalisé au pochoir qui court au dessus de la corniche. A la suite d’importants travaux réalisés au XIXe s., l’édifice a été traité selon les principes de cette période : à l’aide d’une peinture vraisemblablement à l’huile, de couleur terre d’ombre naturelle avec un faux appareillage et des filets brun foncé. Les décors plus anciens se retrouvent dans les parties d’époque romane et gothique ; ceux identifiés sont apparemment des badigeons colorés. Mais les différents remaniements n’ont pas permis de conserver le décor d’époque romane ou gothique.
HISTOIRE
L’édifice primitif, construit à la fin du XIe s., est une chapelle rattachée au prieuré de l’Abbaye St Géraud d’Aurillac. Composée d’une simple nef de format rectangulaire, son plan se transforme en croix latine avec la construction des chapelles Notre-Dame et Saint Michel au XVe s., à l’instigation de l’évêque de Saint Flour. L’édifice se voit complété par les chapelles Saint Jean-Baptiste et Sainte Agnès, respectivement au XVIe et XVIIe s. Le 7 juin 1722, la foudre tombe sur le clocher qui s’effondre et tue quatre personnes.
Tout au long du XIXe s., compte tenu de l’accroissement de la population, l’église se voit adjoindre une sacristie et quatre nouvelles chapelles, dont une dévolue aux fonts baptismaux. La dernière est construite à la demande de Frédéric de Marguerye, évêque de St Flour de 1837 à 1852. En 1851, le voûtement bois des chapelles est remplacé par un voûtement sur croisée d’ogives. Les croisées sont réalisées en bois recouvert de plâtre et les voûtains sont en briques plâtrées. En 1930, les charpentes sont remis en état et la couverture se voit modifiée : d’une couverture à un pan, elle passe à deux pans. Les vestiges de la corniche à modillons conservés sur le mur nord du chœur indiquent avec précision l’arase du mur gouttereau avant les modifications de couverture de 1930.