langueux, chapelle du lycée horticole de Saint-Ilan

Amer remarquable pour les navigateurs, la chapelle du lycée horticole de Saint-Ilan domine la baie de Saint–Brieuc.

Un passé d’éducation et de foi

Elle est le témoin d’un riche histoire sociale et éducative démarrée en 1846, date de la pose de la première pierre, sur les plans de style néo-gothique de M. Pelefresne, un architecte de Caen.

Achille du Clésieux, châtelain de Saint–Ilan, était un homme cultivé, à l’esprit ouvert et progressiste. Créateur de la congrégation des Frères laboureurs, il a jeté les fondations de la colonie agricole pénitentiaire. Une vingtaine de jeunes lui sont confiés par l’administration pénitentiaire, il les fait vivre de manière « familiale ».

La chapelle est ainsi mise au service de l’éducation religieuse de ces jeunes colons, élèves et contremaîtres. A partir de 1855, ce sont les pères du Saint–Esprit qui prennent la relève de l’œuvre, en créant un collège préparant des instituteurs puis un séminaire de vocations tardives ainsi qu’une école des Missions.

En 1887, des travaux de consolidation interviennent, le tuffeau se fragilisait à cause des intempéries et une sacristie est adjointe qui renforce l’ensemble de l’édifice. A partir de 1894, le frère Fulbert , artiste peintre allemand, réalise une décoration intérieure en s’inspirant, dit–on, des peintures de Saint–Germain–des–Prés. En 1946, furent transférés dans la chapelle les reliques de Saint–Léon.

Enfin en 1966, la chapelle « historique» est désaffectée, les Pères ayant édifié une autre chapelle dans le bâtiment du séminaire. On installa dans la Chapelle un musée missionnaire africain puis elle servit de salle d’exposition. Au fil des ans, vandalisme et intempéries ont mis à mal le bâtiment.

Les travaux du XXI^ème siècle

Les travaux consistent aujourd’hui à sécuriser la chapelle , en déblayant les gravats qui l’obstruent et en commençant la restauration de la maçonnerie, de la charpente et de la couverture. 

L’édifice appartient à l’association de gestion du lycée. Abandonnée depuis les années 1960, elle est un élément constitutif du patrimoine local que tente de préserver l’association pour la restauration de la chapelle et l’association Vieilles Branches, Jeunes Pousses. Aujourd’hui, vous pouvez les y aider !