Nouvelle-Aquitaine, Dordogne (24)
Champeaux-et-la-Chapelle-Pommier, saint Fiacre
Peinture
Cette toile est conservée dans l’église Saint-Fiacre de La Chapelle-Pommier (24). Elle a été sélectionnée dans le cadre de la campagne « les lycéens à la découverte du Plus grand Musée de France ». Grâce à l’implication des élèves de seconde du lycée Alcide Dusolier de Nontron, elle a pu bénéficier de 6 445 euros pour sa restauration.
LA COMMUNE
Champeaux-et-la-Chapelle-Pommier est une ancienne commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. Elle est intégrée au parc naturel régional Périgord-Limousin. En 2017, elle fusionne avec huit autres communes pour former la commune nouvelle de Mareuil en Périgord. Lors de la Guerre de Cent Ans, les Anglais ont pris possession du château des Bernardières fondé au XIIe siècle et en ont été chassés par les troupes de Bertrand du Guesclin en 1377. En 1827, les communes de La Chapelle-Pommier et de Champeaux fusionnent sous le nom de Champeaux-et-la-Chapelle-Pommier.
L’OEUVRE
Fils d’un roi d’Écosse ou d’Irlande (on s’interroge sur ses origines), saint Fiacre émigra en France à l’époque mérovingienne. Il fut ermite dans la forêt de Brie, accueilli par saint Faron, évêque de Meaux. Son ermitage donna naissance à la commune Saint-Fiacre située en Seine-et-Marne. On lui prêta beaucoup de vertus guérisseuses après sa mort. Moine défricheur, son ermitage devint un hospice pour les pauvres qu’il nourrissait des fruits et légumes qu’il cultivait pour eux. C’est pourquoi il est spécialement honoré par les jardiniers et les maraîchers de l’Ile-de- France.
Il n’est pas étonnant de trouver une toile représentant saint Fiacre en Dordogne. En effet, le culte du saint est très répandu en France, On ne compte pas moins de 522 statues de lui, généralement représenté avec une bêche, dont 229 antérieures au XVIIe siècle. L’artiste a fait le choix de le représenter en train de repousser une couronne qu’on lui présente sur un coussin. C’est l’illustration de la grande ferveur populaire des temps anciens
LA RESTAURATION
Cette œuvre a traversé les siècles dans des conditions peu propices à sa bonne conservation. Un voile blanchâtre altérait les couleurs et empêchait une parfaite lisibilité des éléments du tableau. Cette œuvre nécessitait une restauration.
La toile de support a été dépoussiérée et traitée. Ses déchirures ont été consolidées et elle a été remise sous tension pour effacer les plis. La couche picturale, après décrassage et enlèvement du vernis oxydé et de certains repeints, a vu ses lacunes comblées de mastic puis repeintes. Une nouvelle couche de vernis la recouvre.