Auvergne-Rhône-Alpes, Rhône (69)
Lyon, cathédrale Saint-Jean, statue de saint Etienne
Mobilier
Le Plus Grand Musée de France est une campagne en faveur du patrimoine mobilier menée par la Fondation pour la Sauvegarde de l’Art Français. Grâce au mécénat de Lazard Frères Gestion, ce sont aujourd’hui trois magnifiques sculptures de la cathédrale Saint-Jean de Lyon qui ont pu retrouver leur splendeur. Il s’agit de deux statues représentant les saints Etienne et Jean-Baptiste et de la pierre tombale du chanoine Guillaume de Franchelens.
L’oeuvre
Cette statue de saint Étienne et son pendant Jean-Baptiste encadrent le chœur de la cathédrale. Finesse des dentelles et des broderies, élégance des drapés, distinction entre les différents types de fourrure, tout ici concourt à démontrer de la virtuosité de l’artiste. Elle est en marbre blanc monolithe et datée de 1778. Cette œuvre a été commandée pour la grande salle de la nouvelle manécanterie de la cathédrale, sous l’épiscopat d’Antoine de Malvin de Montazet.
L’artiste
Barthélémy Blaise (1738-1819) est un sculpteur lyonnais tombé dans l’oubli et encore peu étudié mais qui est plus connu pour avoir été le maître de Chinard. Il a réalisé des statues monumentales pour l’église d’Alix dans le Rhône et deux reliefs pour l’église de Saint-Didier-de-Bizonnes dans l’Isère, mais également le décor du Panthéon. Dans l’église Notre-Dame de Versailles, il est l’auteur du cénotaphe du comte de Vergennes, secrétaire d’État des Affaires étrangères de Louis XVI.
La restauration
La sculpture était extrêmement sale, en particulier en partie basse à cause du toucher des visiteurs, principale altération de la pierre. En effet, les doigts humains sont porteurs de poussières grasses qui entrent par les pores du marbre. La restauratrice Laure Chavanne a restitué avec une grande finesse certains manques jusqu’alors grossièrement refaits en plâtre et de nettoyer ces statues que le temps avait rendues ternes et encrassées. Saint Etienne a également retrouvé ses doigts manquants.