Normandie, Eure (27)
Saint-Etienne-du-Vauvray, Église Saint-Etienne
Édifice
Description
Le plan de cette église est caractérisé par une nef unique, étroite et élevée, prolongée par un chœur en retrait et terminée par une abside en hémicycle.
A l’ouest, la nef est précédée d’une tour quadrangulaire. De l’édifice primitif subsistent le portail, dont le grand cintre est formé de trois rangs de pierres sans saillie, et quelques contreforts plats restaurés au XVIIIe siècle.
Au sud-est s’élève une tourelle d’escalier cylindrique, en pierre de petit appareil, ornée de modillons, qui donnait accès aux parties supérieures du clocher-porche dont ne subsiste qu’un mur en arrachement. Le chaperon de pierre de cette tourelle a été éventré afin de ménager un accès vers le clocheton d’ardoises qui couvre désormais la masse supérieure de la tour.
La toiture du reste de l’édifice est en tuiles plates. A l’intérieur, la nef est couverte d’une voûte lambrissée. La nef et le choeur sont percés de baies élargies au XIXe siècle. Traitées dans le style roman, elles ont reçu alors des vitraux romantiques. Vestige de l’époque romane, la clef de l’arc de la fenêtre centrale de la travée de choeur, au sud, est ornée d’une croix pattée flanquée de deux arbres.
Du décor, il convient de signaler deux statues, l’une de saint Michel et l’autre figurant un Christ aux Liens, ainsi qu’un monumental retable en chêne sculpté d’époque Louis XVI. Cet ensemble mobilier a été classé Monument historique en 1912.
Histoire
L’église est mentionnée pour la première fois au Xe siècle. En vertu d’une charte de donation de Richard II le Bon, duc de Normandie, la paroisse Saint-Étienne-du-Vauvray dépendait en 1026 de l’abbaye de Fécamp, qui en conserva le patronage jusqu’à la Révolution.
Bâtie au pied de l’un des coteaux du Vauvray, cette église remonterait à l’époque romane. Elle aurait été reconstruite peu après avoir été incendiée en 1136.
Des campagnes de restauration, entreprises en 1855 et 1858, ont malheureusement profondément remanié cet édifice et particulièrement l’abside, entièrement reconstruite et agrandie. Une sacristie est construite vers 1860 ; en 1872 le porche est détruit et le cimetière désaffecté.