Nouvelle-Aquitaine, Corrèze (19)
Saint-Eloy-les-Tuileries, Église Saint-Laurent
Édifice
Église Saint-Laurent. Le plan de cette église est simple : une nef unique, prolongée par un chœur légèrement plus étroit et terminé par un chevet plat. Sur le côté nord, une chapelle seigneuriale, voûtée sur croisée d’ogives, ouvre largement sur la nef ; la clé porte les armes des Dumas, seigneurs du lieu du XIVe au XVIe siècle. Sur le côté sud, un clocher massif de trois étages séparés par deux cordons a son rez-de-chaussée ouvert comme une chapelle sur la nef. Il s’ouvrait également par trois grandes arcades brisées sur l’extérieur et constituait une sorte de porche que l’on a muré par la suite, ménageant une porte à moulurations gothiques à l’ouest. Ce rez-de-chaussée est couvert d’une coupole ; l’étage intermédiaire est aveugle, l’étage supérieur, correspondant au beffroi, est percé sur les quatre côtés par des baies doubles en plein cintre. Un toit à quatre pans termine l’ensemble.
La nef est voûtée en berceau plein cintre, le chœur en berceau brisé. Les murs sont construits en blocage, à l’exception des angles et des contreforts plats de la façade et de la nef, faits de blocs de grès équarris rouges et gris.
La porte occidentale simple, en plein cintre, sans décor, a conservé sa menuiserie cloutée d’origine ; elle est surmontée d’un petit oculus et d’une modeste ouverture correspondant au grenier.
Trois fenêtres en plein cintre éclairent le chœur. La chapelle seigneuriale est également pourvue d’une fenêtre à fort ébrasement interne et externe, de même que l’unique fenêtre de la nef côté sud et la fenêtre ménagée dans la partie basse du clocher.
Une petite sacristie sans grand caractère a été greffée au sud du chœur.
Pour la restauration de la toiture de la nef et de la façade nord du clocher, la Sauvegarde de l’Art français a accordé 2 600 € en 2002.
H. S.
Bibliographie :
J.-B. Poulbrière, Dictionnaire historique et archéologique des paroisses du diocèse de Tulle, 2e éd., t. 3, Brive, 1966, p. 87-89. (1re éd. 1894.)