Occitanie, Lot (46)
Saint-Cyprien, Chapelle du château de Marcillac
Édifice
NB : La notice publiée ci-dessous est une notice provisoire, la notice scientifique étant en cours de rédaction.
DESCRIPTION
Le château de Marcillac se dresse sur un éperon rocheux surplombant la vallée du Lendou.
D’aspect médiéval, l’édifice se rattache aux dispositions militaires d’alors : quadrilatère flanqué de tours carrées, murs percés d’archères ou de canonnières, soubassement d’un donjon en briques.
Le château, implanté stratégiquement à la pointe d’une plateforme, est précédé d’une large esplanade sur le côté de laquelle est située une chapelle construite à la fin du XVe siècle.
La chapelle est un petit bâtiment en moellon de tout venant, de plan rectangulaire, armé de contreforts diagonaux aux angles et d’un contrefort intermédiaire au nord comme au sud.
Il était couvert de deux croisées d’ogives, à nervures à doubles cavets, dont subsistent les arcs formerets. Aujourd’hui en ruine, il conserve des monogrammes de la Vierge et du Christ (MA, JHS), et des culots sculptés de coquilles Saint-Jacques évoquant la route de pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle
Le portail, à l’ouest, est mouluré, son arc brisé retombant sur les piédroits sans impostes ni chapiteaux.
historique
Le château a été édifié par la famille de Lard à la fin du XIIIe s., ou dans les premières années du XIVe siècle.
Détentrice de la seigneurie du XVe s. au XVIe siècle, la famille d’Orgeuil fait ériger une tour circulaire dans laquelle est logé un escalier en vis et des fenêtres à meneaux, dans un style moins guerrier.
Au XVIIe siècle, l’évêque de Mende, Sylvestre de Cruzy, est propriétaire des lieux. Il fait édifier en 1634 un escalier monumental qui dessert les niveaux de l’habitation, dans le goût de la Renaissance : pilastres et triglyphes, incrustations de marbre rose et figures….
Au XVIIe siècle, le domaine est vendu et, en 1790, après avoir été pillé, le château est incendié et brûle pendant trois jours. L’édifice en ruines est acheté par Mère Clothilde de la Volvène, fondatrice de l’ordre de la Miséricorde dont la congrégation occupe les bâtiments pendant un siècle, jusqu’à la première guerre mondiale.
Le château abandonné devient carrière de pierre, les arcades de la cour sont démolies, une tour est détruite.
Il est sauvé d’une ruine totale dans les années 1970 et se trouve inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1977.
Le propriétaire du château et de sa chapelle entreprend aujourd’hui un vaste et ambitieux projet de sauvetage et de restauration de ce superbe site quercynois. Une étude préalable a été confiée à cette fin à Gaëlle Duchêne, architecte du patrimoine, avec le soutien de la Sauvegarde de l’Art Français.