Nouvelle-Aquitaine, Dordogne (24)
Saint-Crépin-de-Richemont, Église Saint-Crépin
Édifice
Saint-Crépin-de-Richemont est un village de 207 habitants situé dans la vallée du Boulou, à 7 ou 8 kilomètres au nord-ouest de Brantôme. C’est au château voisin de Richemont qu’est né le célèbre abbé. Saint-Crépin figure dans un pouillé du XIIe s., puis dans un texte de 1382 (Sanctus Crispinus- prope Brantholmium).
L’édifice se compose d’une nef de quatre travées, d’un chœur plat et d’un collatéral au nord sur lequel s’ouvre le portail principal. Le chœur est voûté sur croisées d’ogives, retombant sur de minces colonnettes cantonnées, dont les chapiteaux sont ornés de feuilles de chêne. Le voûtement ne paraît pas antérieur au XIVe s. L’arc triomphal en arc brisé a été restauré au XVIe s. La partie la plus ancienne de la nef est le mur goutterot sud, épaulé à l’extérieur de trois contreforts plats-, et renforcé à l’intérieur de quatre arcs de décharge. Des amorces d’arcs et de formerets dans crois travées de la nef indique nt que l’édifice a été voûté ou qu’il avait été prévu de le voûter.
La nef s’ouvre sur le collatéral nord par quarre grandes arcades en arc brisé, reposant sur des piles à base polygonale. Trois travées du collatéral portent également des amorces de formerets et des naissances d’ogives. Le portail s’ouvre au nord dans le collatéral. Il est orné de crois arcs à ressauts moulurés, le rouleau de l’archivolte est orné d’un rang de « têtes de clous ». L’ensemble retombe sur les piédroits appareillés par l’intermédiaire d’un mince tailloir à ressauts. Un clocher massif s’élève au-dessus du chœur.
Dans le collatéral est conservé un beau retable en bois sculpté du XVIIIe s. Il est orné de scènes de la Nativité. L’édifice, donc la silhouette est très pittoresque dans le sire, n’est pas protégé. Les travaux de restauration se sont déroulés en deux campagnes en 1994 et 1995. Un plafond en larges lames de châtaignier, débillardé et chaulé, a remplacé le plafond fort médiocre et en mauvais état qui couvrait l’intérieur de l’édifice. Une sacristie accolée au clocher au nord-est a été supprimée, ce qui a permis de dégager la baie orientale du collatéral. Le parement du mur correspondant à l’arrachement de la sacristie a été refait.
Il est prévu de refaire la couverture du clocher en vieilles tuiles. Le programme prévoyait également l’enterrement des réseaux électriques et téléphoniques. La Sauvegarde de l’Art Français a versé un acompte de 15 000 F en 1994.
F. B.