L’église « Sanctus Chartarius » était placée sous le patronage du prieuré de bénédictins de l’abbaye de Déols. La construction primitive remonte au XIIe s. Sa structure fut modifiée au XVe puis au XIXe s. Elle comprend aujourd’hui une large nef séparée du chœur par un arc triomphal en plein cintre . Cet arc qui pourrait remonter à l’origine de l’édifice est couvert de peintures du XIXe s. qui rendent difficile la lecture des sculptures. Sous un tailloir en forme de dalle, des chapiteaux décorés de feuilles et de palmettes terminent les colonnes engagées qui le soutiennent. Le chœur et la nef sont voûtés en berceau brisé. Le chevet plat du chœur est percé de trois fenêtres étroites en plein cintre, fortement ébrasées à l’intérieur. Sur le côté nord, deux chapelles latérales ont été annexées à la nef et au chœur. La première supporte une tour carrée et nue formant clocher. Elle est voûtée en ogives avec liernes et tiercerons, qui indiquent une construction du XVe ou du tout début du XVIe s. La seconde est couverte d’un berceau plein cintre. A l’extérieur, le portail occidental en plein cintre est formé de plusieurs voussures pro filées de tores et de gorges. Il est encadré de fines colonnettes à chapiteaux garnis de feuilles dont l’astragale est taillé en pans coupés. Malgré l’archaïsme de certains détails, il est difficile de donner une date antérieure au XIIIe s. à ce portail. A l’intérieur de l’église, une Vierge de Pitié en pierre polychrome du XVe s. est inscrite à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. La Sauve garde de l’Art Français a versé une subvention de 20 000 F en 1991, afin de participer à la consolidation des murs de cet édifice dont les origines sont suffisamment anciennes pour rivaliser avec l’ imposant voisinage du château des Maîtres Sonneurs.