Auvergne-Rhône-Alpes, Rhône (69)
Saint-Symphorien-sur-Coise, saint Antoine et son cochon
Sculpture
Cette sculpture est conservée dans la collégiale de Saint-Symphorien-sur-Coise (69). Elle a été sélectionnée dans le cadre de la campagne « les lycéens à la découverte du Plus grand Musée de France ». Grâce à l’implication des élèves de seconde du lycée Aragon-Picasso de Givors, elle va pouvoir bénéficier de 10 000 euros pour sa restauration.
la commune
Saint-Symphorien-sur-Coise se situe sur un point de passage naturel entre Rhône et Loire, au coeur des Monts du Lyonnais, ce qui en fait historiquement un carrefour animé avec une vocation stratégique, administrative et économique. S’appuyant sur un riche passé industriel (confection de drap noir, chapellerie, tannerie, ameublement, charcuterie, etc.), une industrie vivante et performante continue de s’y développer. 750 tonnes de salaisons y sont par exemple produites chaque semaine, soit 25% de la production nationale, ce qui en fait la capitale mondiale du saucisson ! Avec un bassin de près de 2500 emplois, une centaine de commerces de proximité et d’artisans, plusieurs entreprises de pointe, Saint-Symphorien-sur-Coise est le premier pôle économique des Monts du Lyonnais.
l’oeuvre
La collégiale de Saint-Symphorien-sur-Coise regorge de nombreux trésors dont une magnifique sculpture du XVIIIe siècle représentant saint Antoine et son cochon. Les activités de la commune étant basées sur la production de charcuterie, en particulier le saucisson, il est donc normal de trouver une sculpture représentant saint Antoine, ce dernier étant le saint Patron des charcutiers.
Antoine le Grand est un moine considéré comme le père du monachisme chrétien. Sa vie nous est connue par le récit qu’en a fait Athanase d’Alexandrie vers 360. Il serait né vers 251 et mort vers 356 à l’âge de 105 ans, entre les bras de ses deux disciples, Macaire l’Ancien ou Macaire d’Égypte et Amathas.
De nombreuses représentations du saint, le montrent accompagné d’un cochon portant une clochette. Il est ainsi parfois appelé en Italie Antonio del porco ou « saint Antoine des cochons ». Le cochon n’a pourtant rien à voir avec la vie du saint mais plutôt avec un ordre religieux fondé en 1095 : les Antonins. A cette époque, les porcs n’avaient pas le droit d’errer librement dans les rues, à l’exception de ceux des Antonins, reconnaissables à leur clochette. C’est ainsi que le cochon est peu à peu devenu l’attribut iconographique de saint Antoine.
La restauration
Son état justifie une intervention urgente. Les affres du temps ont eu raison d’elle. Il est nécessaire d’intervenir pour sauver ce chef-d’oeuvre qui fait partie de l’histoire de la commune… Grâce à la générosité de la banque Lazard Frères Gestion-Institut de France, la restauration va pouvoir débuter très prochainement.