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Nous devons notre documentation à Monsieur Pierre Pottier. Bien que la commune ne compte que 61 habitants et bien que le curé ait la charge de 16 paroisses, l’intérêt porté à l’église de Saint-Agnan est si vif qu’il s’est fondé une association locale de sauvegarde et que les diverses manifestations organisées par celle-ci au cours de l’été dernier ont rapporté 2 000 F.

Vieille église aux murs usés, l’édifice présente à l’intérieur un intérêt archéologique de premier ordre qui justifie amplement son inscription sur l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques. La nef, voûtée en bois, a perdu au cours des âges son bas-côté nord, mais les grandes arcades sont demeurées très visibles. La porte principale est à l’ouest. Son tympan nu est entouré d’un tore saillant. Le travail de sculpture est simple mais il a été parfaitement réalisé.

Le bras nord du transept et le chœur sont voûtés de croisées d’ogives remarquablement exécutées avec de très curieux chapiteaux. La grande fenêtre percée dans le mur oriental est également un beau travail de sculpture. Si les toitures sont en assez bon état, les murs goutterots et leurs contreforts menacent ruine. Il faut les reprendre entièrement. Le pittoresque de l’aspect extérieur de l’église y perdra mais sa conservation l’exige.

La Sauvegarde de l’Art français ne pouvait que s’associer à ce sauvetage. Elle a donné en 1978, 1979 et 1980 une subvention s’élevant à la somme de 200 000 F.

 

  1. H.

 

Le projet en images