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La chapelle  Saint-Julien  de  Pistrin  est  un  édifice roman  placé sous  le  vocable  du  martyr  de  Brioude. La  nef de  13 m  de long sur 5,80 m de large comprend deux travées séparées par un arc doubleau et voûtées en berceau : la première travée, voûtée  d’arêtes  au XVIIe s.,  ruinée,  a  été  rétablie  récemment  en  berceau ;  au  mur  sud s’ouvrent deux fenêtres ébrasées dans la première travée.  La porte de  la  chapelle  présente   une  double   archivolte   comparable   à  celle  de l’ église Saint-Jean de Bagnols. Sur la façade ouest, deux fenêtres de dimensions inégales sont superposées. Au nord, la chapelle latérale rectangulaire est voûtée d’arêtes. L’abside en hémicycle est couver te en cul-de-four et éclairée à l’est et  au  sud  par  deux  fenêtres semblables à  celles  de  la  nef.  Au-dessus  du  mur  triomphal  s’élève le clocher-arcade. La corniche du chevet est ornée de rinceaux, de palmettes, et au-dessous d’ une prise d’engrenage et de grecques, témoignant de l’influence antique propre au style provençal,  rare dans  la  région  de  Bagnols.   Dès  1241,  Saint-Julien-de-Pistrin  était le centre d’une paroisse  et  d’ un  prieuré  uni  au  XVIe s.  à  celui  de Saint-Jean de Bagnols qui dépendait du chapitre cathédral d ‘Uzès. Au début du XVIIe s.,  à  la  suite  sans  doute  des guerres de  religion, on reconstruisit avec  une  voûte  d’arêtes la première  travée de  la  nef et on édifia la chapelle latérale au nord de la deuxième travée ; on exhaussa les murs de la nef et de l’ abside pour modifier la toiture.

 

Le  clocher  fut  reconstruit  en  1681  et  restauré  à   nouveau  en  1762- 1763.  La  suppression  de  la   paroisse   en  1807   et   la   construction d ‘une église au hameau  de  Combe  en  1895  avaient  entraîné  l’abandon progressif de la chapelle.  La  Sauvegarde  de  l’Art  Français  a accordé  en  1992  une  aide  de  80 000 F  pour  la  restauration  de  la  toiture et du clocher.

L. D.

Le projet en images