Occitanie, Hérault (34)
Roquebrun, Église Notre-Dame ou Saint-André
Édifice
Le lieu-dit de Baraussan, dont le suffixe indique la présence d’une · villa romaine, témoignage corroboré par l’existence de dolia et la découverte de poteries sigillées, se trouve non loin d’une voie an tique. la chapelle est mentionnée en 940 « ecclesia Sancti Pontii de Baraussan » lors de la donation que fit Rodoald, évêque de Béziers, en faveur de l’abbaye bénédictine de Saint-Pons de Thomières. Placée sous le patronage de saint Poncian, ce petit édifice fort simple comprend une nef rectangulaire prolongée pat un chœur dont l’axe est légèrement en devers par rapport à celui de la nef. Le mur sud est percé d’une fenêtre ébrasée en plein cintre. Le chœur est séparé de la nef par un arc en plein cintre, forme architecturale qui se retrouve dans le voûtement. Les murs épais d’un mètre sont en moellons de pierre. Le mur goutterot nord est aveugle, alors qu’au sud il est percé de deux baies étroites fortement ébrasées à l’extérieur et à l’intérieur, et sans doute remaniées. Le mur ouest est percé d’un oculus au-dessus de la porte d’entrée, elle-même surmontée d’un arc en demi-cercle. De gros talus épaulent les murs à l’extérieur au niveau du sol. Tout l’édifice est couvert de lauzes. L’état de la maçonnerie et de la couverture envahies par une abondante végétation de lierre est alarmant. Afin de permettre la réfection d’une partie de la toiture affaissée en son centre, la Sauvegarde de l’Art Français a attribué une somme de 80 000 F à la commune de Roquebrun en 1990.