Nouvelle-Aquitaine, Charente-Maritime (17)
Romazières, Église de l’Assomption
Édifice
Sous l’Ancien Régime, la paroisse de Romazières relevait du diocèse de Poitiers. Son curé desservit de manière intermittente, au XVIIIe s., la paroisse voisine des Éduts. Le plan se compose d’une nef de trois travées, de forme trapézoïdale, d’une travée de chœur carrée, plus étroite, et d’une abside semi-circulaire. L’ensemble des murs apparaît très épais.
La façade est très représentative des églises de Saintonge. Elle est ornée d’un portail en plein cintre à trois voussures, ornées de claveaux sans décor, reposant sur deux colonnettes à droite et à gauche. Un larmier avec retour surmonte le tout. Un fort cordon de pierre, reposant sur des modillons à peine épannelés, sépare le rez-de-chaussée du premier niveau, éclairé par une fenêtre centrale en plein cintre, dont l’arc est légèrement outrepassé. L’imposte se prolonge par un deuxième cordon de pierre jusqu’aux contreforts latéraux. L’arc repose sur deux colonnettes. Un troisième cordon sépare le premier niveau du clocher-peigne, sommant la façade.
Le chevet, comme le mur nord de la nef, est couronné par une corniche soutenue par des modillons. À l’intérieur, les trois travées de la nef sont lambrissées et non voûtées en dépit de la présence de colonnes engagées. La travée du chœur est couverte d’un berceau de pierre.
Une enquête de 1848 souligne la maigreur des revenus du curé, qui répondait alors à son évêque : « quant à l’entretien matériel de l’église et du presbytère, il ne lui (le curé) est guère possible de s’en charger », ce qui explique peut-être les difficultés actuelles de conservation de l’édifice.
En 1900, des peintures murales furent découvertes sous le badigeon. Elles représentaient l’Assomption et contenaient une allusion au passage de saint Louis en 1242. Seules quelques traces sont encore visibles.
Pour l’année 2000, la Sauvegarde de l’Art français a contribué, à hauteur de 9 147 €, à la réparation des désordres constatés sur les parements extérieurs des murs, notamment des contreforts.
É.B.