Auvergne-Rhône-Alpes, Drôme (26)
Rochefourchat, Église Saint-Pierre
Édifice
Cette minuscule commune (2 habitants permanents, 50 en été), aujourd’hui desservie par une seule route, était jusqu’au XVIIème s. un point de passage entre La Motte-Chalancon, encore maintenant son chef-lieu de canton, et Saillans dans la vallée de la Drôme. Selon le pouillé de Die, on y trouvait un petit hôpital dont il ne reste aucune trace. L’église, sous le vocable de saint Pierre, était un prieuré de l’abbaye de Cmas. Ce charmant petit édifice est parfaitement accordé au paysage. Sur une nef de 6,75 m de long et 5,75 m de large, s’ouvre l’abside, semi-circulaire à l’intérieur, polygonale à l’extérieur. Sur le flanc nord, une chapelle de 4,50 m sur 4,25 m a été ajourée. Accolé au flanc sud, le bâtiment du prieuré a été transformé récemment en gîte rural. Le clocher est implanté sur la façade ouest mais décalé par rapport à la porte d’entrée. Il est percé dans sa partie haute, au niveau des cloches, de trois ouvertures ; une quatrième à l’ouest a été obstruée. L’ensemble de l’architecture est d’inspiration romane sans qu’il soit possible de préciser l’époque de la construction qui n’est pas homogène. Un mobilier du XVIIIème s., simple mais intéressant, orne l’intérieur de l’église. L’autel principal en bois, peint en faux marbre, est décoré au centre des clés de saint Pierre, patron de l’église, dans un double cercle fleuri. Le chœur est séparé de la nef par une table de communion en bois, aux élégants balustres. La chapelle de la Vierge, au nord, a également conservé son autel ancien en bois. Il est surmonté d’un retable dont la peinture centrale a été volée il y a quelques années. Après la nef, la chapelle nord, l’abside et le clocher restaient à couvrir. Par ailleurs, il importait d’effectuer un drainage autour de l’édifice partiellement enterré à l’est. Enfin les façades est et nord nécessitaient quelques reprises. Pour ces travaux, la Sauvegarde de l’Art Français a donné une subvention de 50 000 F en 1995.
E. C.