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L’église de Lastours, dédiée à sainte Marguerite, doit son charme à sa position au sommet d’une motte castrale. La puissante famille de Lastours avait établi là un premier château de bois. Puis le site fut abandonné, un nouveau château de  pierre  ayant  été  construit  à  partir  de  la  fin  du  XIIe s.  à 300 mètres environ. Ses ruines imposantes font partie du paysage. C’est en 1488 que Jean de Lastours aurait favorisé l’érection de la chapelle Sainte-Marguerite. Ce petit édifice (long. 22,50 m, larg. 15 m) présente un plan cruciforme. En raison du terrain, il est orienté de façon incorrecte (nord-nord-est). Le bras gauche abrite l’autel de la Vierge, le bras droit celui de sainte Marguerite. Dans l’angle du bras droit et du chœur, une sacristie a été bâtie en 1827, époque où la chapelle a été restaurée sommairement. Annexe de l’église paroissiale de Rilhac, elle avait été interdite au culte en 1735 à cause de son fâcheux état. L’église se contente actuellement d’ un plafond plat en bois fort disgracieux. Il a succédé à une fausse voûte en châtaignier dont subsistent des témoins et dont on a plusieurs exemples dans la region. La silhouette extérieure bénéficie d’un clocher trapu élevé au-dessus de la façade et coiffé d’une flèche en charpente couverte d’ardoises. Les couvertures ont du reste été malmenées par la tempête de décembre 1999. La porte en cintre brisé, à moulures prismatiques, ouvre sur le mur de droite. Une petite porte dotée d’un tympan à motifs flamboyants donne accès à la sacristie. Elle provient de l’église Sainte-Croix de Lastours, détruite au XIXe s. et dont on a fâcheusement fait disparaître les derniers vestiges à l’occasion de travaux d’aménagement d’un carrefour routier. La chapelle conserve une chaire en bois (classée Monument historique). Des efforts sont accomplis pour valoriser le site au moyen de spectacles dans les ruines du château et la création d’un jardin « médiéval » au pied de la motte Sainte-Marguerite. La Sauvegarde de l’Art français a accordé en 1999 une aide de 10 000 F pour la restauration des façades de l’église.

J.Th.

Le projet en images